Bronzage : et si les UV rendaient aussi accro que les drogues dures ?

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Bronzage : et si les UV rendaient aussi accro que les drogues dures ? / iStock.com - NinaMalyna
Bronzage : et si les UV rendaient aussi accro que les drogues dures ? / iStock.com - NinaMalyna

D'après une étude réalisée par le Massachussets General Hospital de Boston (MGH), le fait de s'exposer aux UV régulièrement entraînerait une dépendance comparable à l'usage des drogues.

Sommes-nous accros aux rayons du soleil ? Voilà une drôle d'idée, et pourtant, c'est la conclusion à laquelle sont arrivés des chercheurs du Massachussets General Hospital de Boston (MGH), qui ont récemment publié une étude dans la revue médicale Cell. Pour arriver à un tel constat, les scientifiques ont observé des souris qu'ils ont exposées sur le long terme à des séances d'UV – l'équivalent d'une trentaine de minutes sous le soleil de Floride à midi. Petit à petit, ces derniers ont réalisé que les rongeurs présentaient une addiction importante aux UV. Pire : les symptômes seraient selon eux similaires à ceux engendrés par des drogues.

Un état de manque constaté

Ainsi, les chercheurs ont identifié une augmentation de bêta-endorphine quelques jours après le début de l'expérience, et une chute significative après l'arrêt de l'exposition. À noter que la bêta-endorphine est une substance chimique favorisant la décontraction et se classant dans la même famille que la morphine et l'héroïne. D'autre part, les chercheurs ont aussi étudié les réactions des souris après les avoir privées de la fameuse substance, ce en bloquant les effets de la molécule à l'aide de naxolone, un produit habituellement prescrit aux victimes d'une overdose d'héroïne. Résultat, les rongeurs concernés ont manifesté un état de manque.

Selon les scientifiques, ce phénomène est induit par le déficit de vitamine D, que l'organisme chercherait à pallier en développant une addiction aux rayons UV. Quoi qu'il en soit, les chercheurs du MGH soulignent que les risques liés au UV sont bien réels, et ce d'autant plus dans le cas des cabines à UV, qu'ils surnomment "machines à cancer".