10 choses que vous ne savez pas sur les escroqueries en ligne

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D'après le rapport Fraud in cross-border e-commerce, réalisé dernièrement par le réseau des Centres européens de consommateurs (CEC), 12 % des utilisateurs d'internet vivant au sein de l'Union européenne ont été victimes de fraude en ligne, et 8 % d'usurpation d'identité.

Aujourd'hui, à peine moins de la moitié des consommateurs européens (45 %) s'adonnent au shopping en ligne, tandis que 11 % commandent des articles chez des vendeurs installés dans d'autres pays. Cependant, les pays les plus touchés par les fraudes en ligne sont la Pologne (18 %), la Hongrie (17 %), Malte (16 %) ou encore le Royaume-Uni (16 %). À l'opposé, les moins concernés par le phénomène sont la Grèce (3 %), la Slovénie (6 %) et l'Espagne (7 %). Selon Europol, un office de police criminelle intergouvernemental, la cybercriminalité rapporterait pas moins de 290 milliards d'euros chaque année.

À l'origine des fraudes les plus récurrentes, l'on retrouve notamment les sites web frauduleux, la vente de voitures d'occasion en ligne, les contrefaçons, les essais gratuits (produits miracle, applications gratuites, etc.), les escroqueries sur les billets de spectacle, le phishing, les jeux en ligne, les rendez-vous en ligne ou encore les enchères.

La question des sites internet frauduleux

Pas moins de 70 % des Centres européens ont fait état de l'existence de sites web frauduleux proposant à la vente des produits électroniques (tablettes, smartphone, etc.) à prix modique mais ne parvenant jamais au destinataire. Souvent, ce type de plateforme ne permet pas de régler par carte bancaire mais oblige à effectuer un virement. Une fois celui-ci réalisé, le site disparaît et aucun recours n'est possible pour le consommateur.

C'est ainsi qu'un internaute bulgare a été contacté via Skype par un vendeur britannique auquel il a commandé trois smartphones pour 600 dollars, réglés par transfert de fonds. Plus tard, ce même vendeur a demandé 750 dollars de plus pour les frais de douane, ce que l'acheteur a fait. Enfin, après s'être vu réclamé 1 000 dollars de plus, le consommateur a souhaité être remboursé. Mais même en s'adressant au Centre européen des consommateurs de Sofia, il n'a rien pu obtenir.

La question des billets de spectacle frauduleux

Les billets de spectacle sont une aubaine pour les escrocs. Pourquoi ? Tout simplement parce que les passionnés sont souvent prêts à payer des sommes astronomiques pour obtenir leur place de concert, pour un match ou tout autre évènement sportif. Or, il arrive assez régulièrement lesdits billets ne parviennent jamais au client.

C'est ce qu'a vécu un internaute maltais ayant commandé en ligne des places pour un match de football à 827,50 euros pièce. Idem pour un mélomane hongrois, qui avait réglé 479 euros via un service de transfert de fonds pour obtenir des billets pour l'opéra Tosca à la Scala de Milan. Dans les deux cas, le site vendeur a disparu et les places ne sont jamais arrivées.

À noter que les faux billets d'avion sont très répandus sur internet. Mieux vaut donc privilégier les sites officiels que les petites structures pour les acquérir.

La question des voitures d'occasion en ligne

Nous vous en parlions l'an passé, la vente de véhicules inexistants est une pratique courante sur internet. La manœuvre est chaque fois identique : l'internaute tombe sur un véhicule à prix modique sur un site de vente d'occasion. Après s'être renseigné auprès du vendeur, ce dernier lui indique qu'il baisse son prix car il déménage et qu'il a besoin rapidement de liquidités. C'est à ce moment que le client doit verser une avance sur un compte à l'étranger via Western Union ou Moneygram, dont la particularité est de permettre le transfert d'argent dans l'anonymat. Quelques jours plus tard, le client se voit réclamer un autre paiement pour débloquer le véhicule prétendument bloqué à la douane ou pour payer les réparations liés à un accident. Résultat : les sommes dépensées peuvent être vertigineuses, et le véhicule n'arrivera jamais à bon port, tandis que le vendeur disparaît sans laisser de trace.

La question des contrefaçons

Vous êtes sans doute tombé dessus à de nombreuses reprises sur les réseaux sociaux : certaines pubs vous proposent de tester gratuitement un produit miracle pour la peau ou de télécharger des programmes gratuits tels qu'Adobe Reader, Open office ou des recettes de cuisine. L'ennui, c'est que ces offres cachent des informations sur la durée du contrat. Résultat : votre carte bancaire est par la suite débitée à chaque fois que vous utilisez l'un des programmes proposés.

La question du phishing

D'après les CEC de Belgique, d'Allemagne, de France et d'Espagne, le risque de phishing est important s'il on ne prend pas garde aux e-mails frauduleux. Ces derniers semblent en effet parfois provenir d'organismes gouvernementaux ou d'institutions officielles. Souvent, le mail indique que les données bancaires ne sont plus valides et qu'il est donc nécessaire de les ré-indiquer. Quelques jours plus tard, l'internaute s'aperçoit que des sommes ont été débitées de son compte. Pour éviter de mordre à l'hameçon, suivez le guide.

À noter que le phénomène est identique s'agissant des mails vous annonçant que vous avez gagné à une loterie et qu'il vous faut payer des frais pour obtenir la somme remportée.

La question des jeux en ligne

Il arrive parfois que des joueurs soient contactés par d'autres leur réclamant leurs informations personnelles, à propos de leur compte entre autres. Pour ce faire, les escrocs procèdent en invitant le joueur à acheter des articles sur un site particulier. Une fois la transaction effectuée, les données personnelles sont enregistrées mais la marchandise commandée n'existe pas.

La question des virus

Il existe des virus capables de bloquer intégralement votre ordinateur. L'un d'entre eux permet d'afficher un message censé provenir de la police et indiquant que le blocage de l'ordinateur est relatif au non-respect de la législation sur le droit d'auteur. C'est à ce moment que le propriétaire de l'ordinateur se voit réclamer un virement d'argent pour permettre le déblocage de sa machine.

La question des sites de rencontre en ligne

Les faux profils sur les sites de rencontre sont monnaie courante, et ce sur la plupart des plateformes. Après avoir mis en place une certaine intimité avec la victime, celle-ci se voit un jour invité à transmettre de l'argent en urgence pour un problème grave.

À noter que les facultés de Leicester et Westminster ont recensé 200 000 victimes de ce type d'escroquerie.

La question des animaux de compagnie

Le principe pour les fraudeurs est de proposer de donner des animaux qu'ils ne souhaitent pas garder. Pour ce faire, le transport par avion ou la garde à l'aéroport sont néanmoins indispensables. Les escrocs racontent alors à la victime que de l'argent est impératif pour que l'animal sorte de l'aéroport et puisse de nouveau manger.

Sources : LeMonde, Pratique.fr, CEC