Argent : 1 Français sur 3 vit à découvert, comment s'en sortir ?

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Vous paniquez à l'idée d'être trop souvent à découvert ? Rassurez-vous, la moitié de la population française est dans le même cas, chaque trimestre. Si l'atmosphère de l'été parvient à chasser la morosité d'un hiver trop long, reste, pour bien des Français, que "vacances" rime avec "dépenses". Pourtant, malgré la croyance générale, l'été n'est pas la seule période de l'année durant laquelle les dépenses sont plus importantes que les économies : un tiers des Français vit dans le rouge, chaque mois de l'année.

D'après une étude de panorabanques, publiée le 15 juillet dernier, un petit tiers (28 %) des Français dépasse la limite autorisée une fois par mois si ce n'est davantage. Effectuée durant un an (avril 2012 - mars 2013), elle s'est adressée à plus de 16 000 Français de 18 à 50 ans.

Sur une année complète, 2 Français sur 3 (65 %) ont été à découvert au moins une fois, sachant que la moitié de population l'est chaque trimestre. La majorité est donc régulièrement à court d'argent et vit au dessus de ses moyens.

Quel genre de "Français à découvert" êtes-vous ?

Chose étonnante, les femmes sont plus souvent au-delà de la limite autorisée que les hommes : 1 femme sur 3 est en découvert chaque mois contre 1 homme sur 4. Bien loin du stéréotype de la femme dépensière en chaussures et cosmétiques, c'est le salaire mensuel qui définit la cadence de découvert. En effet, les salaires les plus modestes sont ceux qui sont le plus régulièrement dans le rouge.

Parmi les Français qui sont à découvert chaque mois, les salaires les plus modestes sont 3 fois plus représentés : 1 personne sur 3 (32 %) dont le salaire est égal ou inférieur à 1 500 € connait cette situation contre 1 personne sur 8 (environ 13 sur 100) dont le salaire net est de 3 000 € ou plus. Les femmes ayant en majorité un salaire inférieur à celui des hommes, leur dépassement de découvert survient plus régulièrement.

Face à une situation bancaire précaire, les Français ont la sensation de courir sans cesse après l'argent et de ne faire que rembourser les dettes du mois précédent. Aussi, plus de 7 Français sur 10 souhaitent une autorisation de découvert qui ne générerait pas de frais supplémentaires ou d'incident (interdit bancaire, amende etc.). Ce souhait est si partagé que, parmi ceux qui ne sont jamais hors des limites de leur compte (35 % des Français), presque la moitié (43 %) désire cette soupape de sécurité : savoir qu'en cas de besoin, ils pourraient souffler avant de devoir combler à tout prix leur dépassement.

Pouvoir souffler avant de devoir combler à tout prix le dépassement

Payez-vous plus que la moyenne les frais supplémentaires ?

En plus du découvert à combler s'ajoutent les agios qui augmentent plus rapidement que les intérêts. Tant et si bien qu'en moyenne, les Français payent 186 euros de frais supplémentaires annuels sachant qu'un tiers de la population paye plus de 300 euros !

Ceux qui n'outrepassent jamais la limite autorisée se retrouvent tout de même avec une facture de 111 euros. Franchir la ligne une seule fois dans l'année suffit à faire gonfler les 111 euros en 137 euros, qui montent enfin à 201 euros pour ceux dont le dépassement est trimestriel.

Outre les agios, les frais de dossier annuels peuvent vite devenir des sommes difficiles à restituer. Si ce service est gratuit chez 140 banques sur 160, il peut être payant et assez cher, variant d'un établissement à l'autre. Ainsi, HSBC le facture 20 euros par exemple, mais les clients de la banque Martin Maurel verront leur compte amputé de 90 euros tous les ans.

Bien choisir sa banque

Alors que des accords sont attendus pour réglementer les frais supplémentaires – les frais de dossiers, les découverts et tous ces ajouts de quelques euros qui à la fin de l'année réduisent les économies à néant –, vous pouvez d'ores et déjà vous diriger vers les banques en ligne. En effet, majoritairement moins chères, la plupart de ces banques ne facturent pas de nombreux "services", comme les "commissions d'intervention" (découvert) par exemple (facturées 8,5 € en moyenne), les frais de dossiers ou encore les prélèvements d'argent.

La plupart des banques en ligne ne facturent pas de nombreux "services"
 

Source : Panorabanques