L'augmentation des cas de cancer inquiète les spécialistes

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D'après les chiffres de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), le nombre de personnes dans le monde décédées des suites d'un cancer a atteint 8,2 millions en 2012. C'est 8 % de plus en comparaison des 7,6 millions observées quatre ans auparavant. Une tendance très nettement à la hausse qui devrait se poursuivre.

Les chiffres récemment rendus public par l'OMS, qui font état d'une hausse importante du nombre de cancer, par ailleurs très inégalement répartis d'un pays à l'autre, n'ont pas manqué de préoccuper bon nombre d'experts. Ainsi, selon les chiffres de l'institution, le nombre de nouveaux cancers dans le monde a atteint 14,1 millions en 2012, parmi lesquels 8,2 millions de décès. Une augmentation respective de 11 % et de 8,4 % par rapport à 2008.

Il y a quatre ans, les estimations de l'OMS indiquaient 12,7 millions de nouveaux cas et 7,6 millions de décès. Pour rappel, pas moins de 30 % des décès dus au cancer sont relatifs aux principaux facteurs de risque comportementaux et alimentaires : un IMC (indice de masse corporelle) trop élevé, un trop faible apport en fruits et légumes, le manque de sport, le tabagisme et la consommation d'alcool.

La plus forte augmentation concerne le cancer du sein

Parmi les cancers les plus répandus, on trouve celui du poumon (1,8 million de personnes touchées), du sein (1,7 million de cas) mais aussi le cancer colorectal (1,4 million de cas). Cependant, ces derniers ne sont pas pour autant à l'origine du plus grand nombre de décès par cancer : même si le celui du poumon reste le premier (1,6 million de décès), le second est celui du foie (800 000 décès) et de l'estomac (700 000 décès). À noter que les spécialistes considèrent que la progression la plus importante depuis 2008 concerne le cancer du sein (+ 20 %).

Résultat : 6,3 millions de femmes étaient touchées en 2012 par un cancer du sein diagnostiqué dans les cinq années qui précèdent. Le cancer du sein est aussi l'une des raisons principales de décès par cancer dans les pays les plus pauvres. Pour cette raison, le rapport de l'OMS considère qu'il est temps de mettre en place des dispositifs plus à même de détecter de façon précoce le cancer du sein, pour un meilleur diagnostic et un meilleur traitement.

Rappelons que plus de 7 décès sur 10 se produisent dans les pays peu développés ou à revenu intermédiaire. D'après les prévisions de l'OMS, 19,6 millions de nouveaux cas devraient être mis au jour chaque année d'ici 2025. Ce phénomène n'est pas seulement relatif aux facteurs de risque comportementaux et alimentaires, mais également à la croissance démographique et au vieillissement des populations.

Sources : IARC, Le Figaro