Autoroutes : bientôt des tronçons limités à 90 km/h ?

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Ségolène Royal a évoqué l'idée d'un abaissement de la vitesse à 90 km/h, sur certains tronçons d'autoroutes...
Ségolène Royal a évoqué l'idée d'un abaissement de la vitesse à 90 km/h, sur certains tronçons d'autoroutes...

La ministre de l’Écologie, Ségolène Royal, envisage de limiter à 90 km/h la vitesse sur les autoroutes passant par les villes. Une initiative pour l’heure à l’état d’ébauche, réclamée par le maire de Valence, Nicolas Darangon.

Le maire de Valence (Drôme) a récemment soumis l’idée d’abaisser à 90 km/h la vitesse sur certaines portions d’autoroutes. Il faut dire que Valence est une ville traversée par l’A7, l’autoroute la plus empruntée d’Europe. Afin de limiter les dégâts relatifs à ce flot incessant d’automobiles, Nicolas Darangon a donc demandé le soutien de Ségolène Royal. Pour l’heure, le cabinet de la ministre a fait savoir qu’elle soutiendra la demande de limitation, et y répondra favorablement à condition que d’autres villes effectuent des demandes comparables. À noter toutefois que la décision finale devra être prise en interministériel.

À l’heure actuelle, la vitesse est limitée à 110 km/h sur l’A7 au niveau de Valence. C’est 20 km/h de moins que la vitesse classique sur autoroute. À noter que la demande du maire de Valence s’appuie sur une série d’études affirmant que la pollution atmosphérique sur le territoire de Valence est surtout produite par le transport routier. Et de rappeler que la ville comprend peu d’industries polluantes, et que le chauffage y est peu utilisé. Résultat, la pollution entraînerait la mort de 55 personnes chaque année, selon les données de l’Institut de veille sanitaire (InVS).

 

Une quinzaine de villes concernées

À en croire Nicolas Darangon, une quinzaine de villes hexagonales disposeraient d’autoroutes passant à quelques centaines de mètres du centre. Alors qu’une commission d’enquête sénatoriale a récemment évalué le coût annuel de la pollution de l’air à 101,3 milliards d’euros, le ministère de l’Écologie n’a pas encore formulé de mesures pour enrayer le phénomène. Même si Ségolène Royal a indiqué vouloir se montrer "extrêmement ferme" pour renverser la balance.

 

Sources : ledauphine, lefigaro