Billets d’avion : les compagnies aériennes devront stopper les frais cachés

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La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) va contraindre les compagnies aériennes, agences et autres comparateurs de vols d’afficher systématiquement le prix définitif à régler par passager. Et ce, dès la première page de réservation sur internet.

En marge d’un conflit entre Air Berlin et l’Union fédérale allemande des centrales et associations de consommateurs, la justice européenne a ordonné, le 15 janvier, à la compagnie aérienne allemande d’arrêter avec les prix mensongers.

Néanmoins, comme l’a fait remarquer RTL, cet arrêt touche non seulement Air Berlin mais également toutes ses consœurs, agences de voyages et comparateurs de vols. Autrement dit, tous ceux-là devront faire preuve de transparence en affichant automatiquement le prix définitif à régler au début de la réservation sur internet, et ce, toutes charges incluses. À ce titre, le communiqué de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) est sans équivoque : "un système de réservation électronique doit, pour chaque vol au départ d’un aéroport de l’Union dont le tarif est affiché, préciser dès le début le prix définitif à payer".

Pour un meilleur système de comparaison des tarifs

Rappelons que l’avis de la CJUE n’est en réalité qu’un rappel puisque le droit européen stipulait déjà depuis 2008 que le prix définitif à régler doit être affiché à chaque instant et comprendre le tarif des passagers, le prix de fret de rigueur ainsi que toutes les autres taxes, redevances et droits applicables incontournables. Problème : cette règle pensée pour faciliter aux usagers les comparaisons de prix a rarement été suivie. S’agissant des vols en direction de Lisbonne, notamment, il n’est pas rare que les prix grimpent de 33 à 120 euros. Une situation comparable aussi bien du côté d’Easyjet, Air France, Opodo ou Liligo.

Un phénomène qui s’explique notamment par l’ajout ultérieur des taxes aériennes, du supplément bagage en soute, de l’assurance annulation précochée, du choix du placement ou encore de l’impression de la carte d’embarquement. Pire : certaines compagnies facturent des frais de paiement par carte bancaire alors que cette pratique est interdite par le droit européen.

Possibilité d’alerter le Centre européen des consommateurs

Résultat, cette sommation du 15 janvier tire de nouveau les bretelles des compagnies aériennes peu méticuleuses. À noter que chaque consommateur a la possibilité, s’il observe des abus, de le signaler gratuitement au Centre européen des consommateurs.

Sources : lefigaro, rtl, 20minutes