Les chèques-restaurants dématérialisés arrivent : ce qui va changer pour vous

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Les chèques-restaurants dématérialisés arrivent : ce qui va changer pour vous
Les chèques-restaurants dématérialisés arrivent : ce qui va changer pour vous

Bientôt, vos titres-restaurant seront dématérialisés. Un changement qui présente des avantages, mais aussi quelques limites…

Prévu depuis 2008, le décret sur la dématérialisation des titres-restaurants paraît finalement cette semaine. Dorénavant, les fameux tickets et chèques déjeuner ne seront plus uniquement accessibles sous forme papier, mais aussi contenus dans une carte à puce, voire même dans votre smartphone. Tour d'horizon des principaux changements prévus dès le 2 avril.

L'addition

Avec la carte à puce ou à l'aide de votre smartphone, vous aurez désormais la possibilité de régler la note au centime d'euro près. De fait, si l'addition est inférieure à la valeur faciale de votre titre-restaurant, la différence restera créditée sur votre compte. Exit, donc, les classiques avoirs papier et autres remboursements, légalement interdits.

Comme le met en évidence Laurent Delmas, directeur général d'Edenred et initiateur du "Ticket restaurant", il sera dorénavant possible de réaliser plusieurs transactions. Par exemple, le détenteur aura la possibilité de prendre une entrée et un plat dans une brasserie et d'opter pour une pâtisserie dans une boulangerie. Cependant, chose qui ne devrait pas plaire à tout le monde, la somme de 19 euros par jour ne pourra pas être dépassée.

Jusqu'à présent, même si la limite de deux tickets papier par repas (comprise entre 6 et 9 euros) ne pouvait en théorie être dépassée, beaucoup de restaurants en acceptaient plus. Une possibilité qui ne sera plus de mise avec l'arrivée du titre dématérialisé.

En pratique

Utilisable tous les jours à l'exception du dimanche et des jours fériés, le titre dématérialisé pourra donc être utilisé les soirs de semaine et le samedi par les salariés. Mais il sera totalement impossible de s'acquitter de l'addition du repas dominical via ce type de paiement. À noter que de nombreux restaurants continuaient, en dépit de l'interdiction, d'accepter les titres papiers le dimanche.

En pratique, l'utilisateur n'aura qu'à glisser sa carte à puce dans le terminal de paiement électronique, à l'instar d'une carte bancaire traditionnelle. En fonction du type de carte, un code PIN pourra être demandé. Toutefois, l'ensemble des établissements n'accepteront pas la carte à puce. Pour le titre sur smartphone, la société Resto Flash va proposer un règlement par QR code – il s'agit d'un code barre en trois dimensions. Le restaurateur n'aura qu'à le scanner à l'aide de son propre smartphone ou avec un boîtier spécifique.

Dans un premier temps, les grandes surfaces n'utiliseront pas cette solution. En outre, seul un millier de restaurants et boulangerie situés en région parisienne permettront d'utiliser son smartphone. Mais un déploiement plus étendu devrait suivre en France d'ici la fin de l'année, d'après Resto Flash.

Quid de la sécurité ?

Selon une enquête réalisée par Resto Flash, un salarié perdrait en moyenne tous les ans 80 euros de tickets restaurant, soit autant en pouvoir d'achat. Or, grâce au mobile, ce risque va disparaître. Et même en cas de perte ou de vol de téléphone, le compte en question restera crédité. De même, l'employé aura la possibilité de faire opposition en cas de perte de la carte à puce, et de la réactiver s'il la retrouve.

Quid des services ?

Toujours au rang des innovations, les salariés disposant de titres-restaurant pourront accéder à une application mobile grâce à laquelle il sera possible de se géolocaliser et de prendre connaissance des offres des restaurants alentours. Une façon par ailleurs de trouver plus facilement les restaurants acceptant le système.

Pour rappel, pas moins de 180 000 établissements (restaurants, grande distribution, boulangerie…) acceptent les titres-restaurant. Et 3,6 millions de salariés répartis dans 150 000 entreprises en bénéficient, pour un total d'émission de 5,5 milliards d'euros.