Les consoles Nintendo responsables de problèmes de santé ?

Publié le 

Une étude néerlandaise met en évidence les problèmes physiques induits par l’utilisation trop prolongée de certaines consoles de jeux vidéo telle que la Wii U. L’occasion notamment d’identifier une pathologie récurrente chez les joueurs depuis plus d’une décennie : la "Nintendinite".

En général, lorsqu’il est question d’excès du jeu vidéo, la plupart évoquent une violence verbale ou physique, qui s’expliquerait notamment par un décrochage de la réalité. Au-delà de cet aspect, néanmoins, des dommages physiques seraient également induits par une pratique trop soutenue du jeu vidéo. Par exemple, si beaucoup ont applaudi les vertus de la Wii et de sa manette sans fil – les bienfaits du jeu Wii Sports sur la mobilité des personnes âgées ont régulièrement été mis en évidence –, de nombreux joueurs ont aussi évoqué des douleurs dans les mains, les pouces, les poignets, voire même les coudes.

Douleurs, tendinites… Nintendinite

Des chercheurs néerlandais de l’Université de Groningue ont étudié ce phénomène à la loupe et ont choisi un nom pour caractériser ces maux : la Nintendinite. À ce titre, tous les joueurs ne sont pas logés à la même enseigne : ce sont les joueurs les plus assidus, ceux dont la pratique est soutenue voire excessive, qui s’exposent à ce type de pathologie. Par exemple, le fait de jouer au tennis trop intensivement sur Wii amène le joueur à imiter une gestuelle du tennis et d’autres sports qui n’est pas naturelle. D’où des douleurs parfois violentes un peu partout au niveau des avant-bras. Dès lors, le joueur s’expose alors à des troubles musculaires et même à des blessures plus handicapantes.

Ainsi, les joueurs compulsifs des consoles nipponnes Wii ou encore Wii U sont menacées par ce que certains scientifiques nomment désormais "Nintendinite". Pour arriver à pareille conclusion, ces derniers ont passé au crible 38 publications relatives à ces blessures et ont identifié le premier cas enregistré – c’était en 1990 – : il s’agissait alors d’une joueuse de 35 ans qui souffrait du pouce passé cinq heures de jeu.

Des cas d’énurésies

En outre, les chercheurs ont aussi observé des cas d’énurésies – le redoutable phénomène du "pipi au lit" – chez des enfants si hypnotisés par leurs jeux qu’ils en oubliaient de se rendre aux toilettes. Aussi, l’avènement des joysticks a eu un corollaire : la multiplication d’ulcérations de la paume. Phénomène le plus redoutable dégagé par les chercheurs : des cas de ruptures de tendon d’Achille, encore une fois chez les joueurs de Wii. Mieux vaut donc prévenir que guérir.

Sources : lefigaro, lepoint