Après Volkswagen, Renault est aujourd’hui contraint de rappeler plusieurs milliers de ses voitures diesel dépassant les normes antipollution. D’après Airparif, les véhicules dotés d’un moteur diesel seraient responsables des deux tiers des particules fines engendrées par le trafic routier.
Selon Airparif, les moteurs diesel émettraient deux fois plus de particules fines que ceux à essence. Or, les effets néfastes de ces polluants sur la santé sont connus depuis longtemps. D’après le Dr Gilles Dixsaut, physiologiste respiratoire et membre de la Fondation du Souffle, cette pollution diminuerait de 6 mois l’espérance de vie.
Des maladies respiratoires
En 2012, l’OMS a confirmé la nocivité du diesel en le classant parmi les produits cancérogènes. La combustion de carburant génère en effet des particules fines pénétrant dans les poumons et envahissant les alvéoles pulmonaires pour arriver dans le sang. Les personnes exposées régulièrement à ces polluants auraient plus de risques de développer des maladies respiratoires comme l’asthme, la bronchite chronique ou le cancer du poumon.
Des impacts sur le foie
Une étude menée par des chercheurs de l’Inserm a conclu que les particules de diesel empêchent le foie d’accomplir correctement sa fonction de détoxification. Ces polluants diminueraient les capacités de cet organe à trier et à éliminer les déchets. Les particules fines ne permettraient pas aux transporteurs hépatiques d’éliminer les hormones thyroïdiennes et sexuelles ainsi que les résidus toxiques.
Des maladies cardiovasculaires
L'Institut de Veille Sanitaire ou InVS soutient que les particules fines du diesel favorisent le développement de maladies cardiovasculaires comme l’infarctus du myocarde, les AVC ou les embolies pulmonaires. Le Dr Gilles Dixsaut fait remarquer que les pathologies cardiovasculaires et la mortalité immédiate augmentent à chaque pic de pollution.
Sources : francetvinfo, sciencesetavenir