Écotaxe : que va changer le nouveau système de "péage de transit poids lourds" ?

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D'ici au 1er janvier 2015, un nouveau dispositif de péage va remplacer les portiques écotaxe, comme l'a mis en évidence le quotidien régional Ouest France dimanche. Tour d'horizon.

Détaillé par Matignon, le dispositif à venir va intégrer "un péage de transit poids lourds" sur des routes nationales et quelques axes départementaux. Ainsi, seuls les poids-lourds excédant les 3,5 tonnes seront touchés par ces péages, mis en place sur 4 000 km de routes, contre 15 000 comme le prévoyait au départ le projet d'écotaxe.

Et si les modalités techniques de paiement pour les transporteurs sont encore à définir, reste que le péage de transit poids lourds pourrait s'appliquer à partir du 1er janvier 2015, selon Ouest France. Ce dispositif, qui pourrait être voté durant l'été au Parlement, va être discuté aujourd'hui dans le cadre du projet de loi de finances.

Pour rappel, les manifestations du collectif des bonnets rouges avaient contraint le gouvernement à interrompre l'écotaxe dans l'Ouest. Or de ce côté de l'Hexagone, seul l'axe Saint-Lô/Nantes via Rennes devrait être touché par le nouveau système, selon le quotidien régional qui s'appuie sur des sources au ministère de l'écologie.

Quid des zones concernées par le nouveau dispositif ?

En pratique, la carte du dispositif concerne les grands itinéraires traversant la France sans péage, de même que les portions routières parallèles aux autoroutes à péage, comme la RN10 entre Bordeaux et Poitiers. Selon Matignon, les véhicules et matériels agricoles, les véhicules de collecte du lait, ou encore les véhicules forains et de cirque ne seront pas touchés par ce péage.

D'autre part, ce dispositif sera mis en place sur les itinéraires où le transit est important et où le trafic dépasse 2 500 poids lourds quotidiens, d'après Manuel Valls.

Quid des recettes prévues et de la tarification ?

En théorie, la recette brute espérée de ce nouveau système de redevance est d'environ 550 à 560 millions d'euros, contre 800 millions d'euros auparavant attendus avec l'ancienne formule. Quant à la tarification, le taux devrait avoisiner les 13 centimes d'euro par kilomètre, variable selon la distance parcourue, le niveau de pollution et le nombre d'essieux des camions. À noter que les camions excédant 3,5 tonnes devront nécessairement disposer d'un boîtier GPS calculant le parcours et la facture. D'après Ouest France, trois mois d'essai sont au programme avant que le programme n'entre en vigueur le 1er janvier 2015.

Sources : entreprises.ouest-france, lemonde, lefigaro