Un enfant reçoit une prothèse de main réalisée par impression 3D

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Aperçu d'une prothèse de main créée vie impression 3D - copyright Enabling the Future
Aperçu d'une prothèse de main créée vie impression 3D - copyright Enabling the Future

Une première dans l’Hexagone : un enfant touché par une agénésie va porter une prothèse de main sur mesure conçue via imprimante 3D. Un dispositif qu’il suffit de scratcher et qu’il est possible de retirer à tout moment.

Maxence, 6 ans, a reçu lundi 17 août une prothèse de main imprimée en 3D. C’est la première fois qu’un enfant bénéficie d’un tel dispositif en France. À noter que ce dernier a lui-même choisi l’aspect des scratches de sa prothèse, de même que la couleur des doigts et de la paume. Le concepteur lui a en effet préalablement transmis les plans à colorier à sa guise, avant de concevoir le tout grâce à une imprimante 3D.

L’avantage d’un tel dispositif est qu’il ne nécessite ni greffe, ni opération. Un simple scratch permet à Maxence d’enfiler ou d’ôter sa prothèse comme il le souhaite. Cet enfant est atteint d’une agénésie de la main – il s’agit d’une malformation survenant lors du stade embryonnaire. C’est ainsi que ce dernier est né avec cinq minuscules doigts à l’extrémité de son bras. Or, ses parents n’avaient jusqu’à présent pas souhaité l’appareiller avec une prothèse médicalisée.

C’est pourquoi la prothèse conçue par impression 3D s’avère une alternative à la fois efficace et simple. Amusante, cette dernière pourrait même constituer un véritable objet de fierté, pour Max. Sa main colorée est d’ailleurs déjà décorée d’un "M", pour SuperMax. Ce qui ne devrait pas laisser les camarades de classe ou les enfants de la cour de récré indifférents.

Une prothèse à seulement 50 euros

Autre avantage de cette prothèse : elle ne coûte que 50 à 200 euros, contre 4 200 à 7 500 euros pour les prothèses de main myoélectriques. Mieux : la famille de Max n’a pas dépensé un centime, puisque l’ONG américaine Enabling the Future s’est chargée de l’offrir en mettant en contact les concepteurs de prothèse, les patients et les détenteurs d’imprimantes 3D du monde entier.

C’est dans ce cadre que depuis 2013, près de 2 000 mains ont été acheminées dans 37 pays, selon l’organisation. Une réussite qui a d’ailleurs poussé Google à remettre 600 000 dollars à Enabling the Future.