Google admet que l'Internet mondial est parfois attaqué par… des requins

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D'après Brandon Butler de Network World, un chef produit de Google, la firme de Mountain View aurait décidé d'enrober ses câbles sous-marins trans-Pacifique avec du Kevlar de façon à les protéger contre les morsures de requin…

Contrairement aux idées reçues, il existe très peu de requins pouvant s'apparenter à de dangereux prédateurs dans le monde. De quoi mettre à mal le célèbre mythe popularisé par Les Dents de la Mer. Et pour cause : seules cinq espèces seulement sur les 400 recensées sont aujourd'hui considérées comme potentiellement risquées pour l'Homme. Pendant longtemps, les scientifiques ont pensé que les requins s'en prenant aux cages sous-marines cherchaient avant tout à atteindre les personnes situées à l'intérieur. Mais il n'en était rien : de récentes études ont montré qu'ils réagissaient en réalité de façon excessive à la présence du fer dans l'eau, et notamment aux champs électromagnétiques. Depuis, les spécialistes utilisent des abris en aluminium pour les observer, et les squales ne manifestent plus d'agressivité.

Néanmoins, comme Google l'a récemment fait savoir, il n'est pas rare que ces derniers s'en prennent aux câbles sous-marins répartis à travers tout le globe – qui contiennent des métaux. D'ailleurs, le New York Times évoquait déjà en 1987 "le goût inexplicable des requins pour les nouveaux câbles à fibre optique" installés au fond de l'océan et reliant les États-Unis, l'Europe et le Japon. Résultat, la firme de Mountain View s'est aujourd'hui décidée à agir au nom de la sauvegarde l'Internet mondial. Pour ce faire, Google va protéger sa nouvelle génération de câbles sous-marins contre les morsures de requin à l'aide d'un fil protecteur et d'un câble en acier comparable au Kevlar matériau utilisé pour les gilets par balle).

Pour avoir un aperçu du phénomène, c'est par ici :

Une pratique pas si surprenante…

Cette volonté de Google de protéger ses câbles de données transocéaniques n'a en soi rien de bien étonnant. Il y a quelques années, en 2008, des lignes sous-marines avaient en effet été détériorées, perturbant alors fortement le service Internet. En outre, le modèle de Google dépend plus que jamais d'une vitesse optimale de transmission de données autour de la planète. Raison pour laquelle la firme ne peut plus se permettre de commettre d'erreur à ce niveau.

Après Google versus Apple ou encore Google contre Amazon et Facebook, le nouveau bras de fer technologique pourrait bien être Google contre les squales. Un phénomène qui pourrait bien de nouveau faire tourner l'Internet mondial au ralenti.

Sources : journaldugeek, slate, rtl