Immobilier : combien faut-il gagner pour devenir propriétaire ?

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D'après une étude rendue public ce jour, les personnes accédant à la propriété sont toujours plus aisées et âgées. À tel point que devenir propriétaire est dorénavant un rêve presque impossible pour la plupart des Français.

D'après l'étude annuelle menée par le courtier en ligne Empruntis.com, un bien immobilier revient en moyenne en France à 220 387 euros. Une somme vertigineuse qui montre bien que les Français poussant la porte des agences immobilières sont en grande partie des personnes disposant de ressources financières importantes. Pour preuve, le revenu net moyen par foyer du candidat à la propriété en 2013 s'élève à 4 500 euros : c'est près de 1 000 euros de plus qu'il y a 10 ans.

Problème : ce phénomène exclut des millions de Français désireux d'accéder à la propriété. Pour rappel, selon l'Insee, moins de 20 % des foyers hexagonaux reçoivent plus de 4 467 euros par mois, et ce, en tenant compte de l'ensemble des revenus.

Un taux de propriétaire nettement sous la moyenne européenne

Même si le rêve de devenir propriétaire semble toujours plus ancré dans la mentalité des Français, reste que seuls les plus riches peuvent actuellement s'acheter une maison ou un appartement : un privilège désormais réservé à des personnes toujours plus riches et âgées. En l'espace de neuf ans, l'âge moyen des acquéreurs est passé de 34 à 37 ans.

Exit, donc, la période des Trente Glorieuses au cours de laquelle l'ouvrier français s'offrait son premier logement, à même d'accueillir sa famille entière, à 25 ans. Plus de trente ans plus tard, celui-ci éprouve des difficultés, même à un âge avancé, pour payer un simple loyer. Tant et si bien que les spécialistes de l'immobilier parlent d'une fracture générationnelle nette. Résultat, le taux de propriétaires en France est à l'heure actuelle largement en dessous de la moyenne européenne.

Reste maintenant à savoir si les mesures mises en place par l'actuel gouvernement, entre autres dans le cadre de la loi Duflot, permettront d'inverser le phénomène.

Sources : Empruntis, Les Échos