Immobilier : les loueurs de meublés parisiens tenus responsable de la flambée des prix

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Les locations meublées inférieures à un an sont une fois encore dans le collimateur de la Mairie de Paris. Lassés de se voir pointés du doigt, les professionnels parisiens de la location d'appartements meublés demandent des réformes pour ne pas étouffer cette activité et ses emplois.

La municipalité de Paris considère que les locations meublées empêchent de nombreux Parisiens d'accéder au logement et concourt à la hausse des loyers. Recourant aux modalités du Code de l'Habitat, celle-ci s'attaque désormais aux propriétaires réalisant des locations de moins d'un an. En théorie, ces derniers devraient en effet pour ce faire convertir leur logement en local commercial, une démarche onéreuse et difficile à mettre en place. Jusqu'à présent, cette pratique a donné lieu à plusieurs condamnations à une amende de 10 000 euros. Bien que les professionnels indiquent ne jamais procéder à une location de moins d'une semaine, certaines offres n'hésitent pourtant pas à  proposer des locations de logements meublés à la journée.

D'après une étude OpinionWay, la durée moyenne de séjour dans un meublé en France est de 80 jours. Les principaux concernés sont les étudiants et les enseignants (42 %), les cadres en missions (34 %) et le tourisme (4 %). Selon l'Atelier parisien d'urbanisme, ce phénomène concernerait seulement 20 000 logements, contre 116 000 logements vacants. Côté loyer, leur prix serait quant à lui supérieur de 15 à 20 % par rapport à une location non meublée.

Aujourd'hui, l'activité du logement meublé regroupe 1 100 emplois directs et 1 000 emplois indirects en France. Pour rétablir le dialogue avec la Mairie de Paris, l'association France meublés travaille actuellement sur des pistes de réforme. Elle voudrait notamment voir s'établir une procédure d'agrément pour les loueurs et serait pour cela disposée à accepter la mise en place d'une durée minimale de location supérieure à une semaine.