Mieux vaut éviter de laver un poulet cru avant de le mettre au four

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Selon l'agence sanitaire britannique, le fait de laver un poulet cru avant de l'enfourner ou de le cuire présenterait des risques non négligeables pour la santé. Une affirmation par ailleurs soutenue en France par le ministère de l'agriculture.

Déguster un poulet en l'état, c'est nettement moins risqué pour la santé. C'est ce que semble indiquer en substance l'agence sanitaire britannique, qui souhaite faire comprendre à ses compatriotes de ne plus passer le poulet cru sous l'eau froide avant de le faire cuire au four. Pourquoi, parce que cette action entraînerait la dispersion du campylobacter, une bactérie notamment responsable des gastro-entérites. Or, près de 300 000 Britanniques sont touchées chaque année par cette pathologie, dans 80 % des cas favorisée par le campylobacter.

Un réflexe qui part d'une idée louable

Comme le met en évidence la Food Stand Agency (FSA), le fait de passer un poulet sous l'eau froide peut être à l'origine de projections d'eau contaminée, de la dissémination du germe sur les mains, les tissus, les ustensiles de cuisine ou encore le plan de travail. Ainsi, si le réflexe part d'une bonne intention, les conséquences ne seraient pas sans risque. Aujourd'hui, pas moins de 44 % des Britanniques laveraient de façon systématique le poulet à l'eau avant de le cuire. Un phénomène qui s'expliquerait par leur souhait de retirer les germes de la volaille mais aussi par leurs habitudes.

Reste que pour la FSA, ce problème n'est pas à prendre à la légère. Les spécialistes mettent en effet l'accent sur le fait que la bactérie peut à la fois entraîner des maladies voire la mort, mais elle représente aussi plusieurs centaines de millions de livres chaque année en congés maladie et en dépenses de santé. Comme souvent, les personnes les plus concernées sont les enfants, les personnes âgées, les femmes enceintes et les immunodéprimés. À noter qu'en France, même si le phénomène ne prend pas les mêmes proportions qu'en Grande Bretagne, c'est le ministère de l'Agriculture qui avait consacré de l'argent en 2012 à la diffusion d'une campagne contre-indiquant cette pratique.