Quand la Nasa finance une imprimante à pizza

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Le projet d'imprimante 3D qui vient de recevoir une bourse de la part de la Nasa n'est pas une entreprise comme les autres : l'appareil qui devrait prochainement en découler sera en effet capable de concocter des mets tels que la pizza. Une nouvelle technologie qui pourrait à l'avenir se révéler précieuse pour les équipages des vols spatiaux au long cours.

 Débloquer la somme de 125 000 dollars pour développer une imprimante 3D capable de préparer des pizzas : de la part de la Nasa, l'initiative peut sembler saugrenue. Et pourtant, les priorités de la célèbre agence spatiale américaine n'ont en réalité pas changé d'un iota. Car en définitive, cette fameuse imprimante 3D pourrait en effet équiper les futurs vols spatiaux habités en direction de la planète Mars. Mais attention : même si la pizza, compte tenu de sa structure par couche, sera le tout premier plat paramétré par l'ingénieur Anjan Contractor, le patron de la firme Systems and Materials Research Corporation, toute sorte de mets pourront par la suite être fabriqués et cuisinés.

Comme le souligne le site américain Quartz, le principal enjeu technique de l'imprimante sera la gestion des différentes cartouches de matières nutritives. Pour rappel, à l'heure actuelle, ces machines – bien que révolutionnaires – ne sont capables de gérer qu'un seul et unique matériau, qui n'est souvent autre que le plastique. Or, à l'avenir, l'ingénieur Anjan Contractor et son équipe devront faire en sorte que chaque cartouche de nourriture soit sollicitée de manière indépendante, et ce en fonction de la recette.

Jusqu'à 30 ans de conservation pour le contenu des cartouches

À noter que le financement de la Nasa a été décidé en lien avec un plan de soutien bénéficiant aux PME en pointe de l'innovation et de la recherche. Et à en croire le créateur de l'imprimante 3D dans la ligne de mire de l'agence spatiale, la poudre nutritive contenue dans les cartouches pourraient avoir une durée de vie d'une bonne trentaine d'années. Résultat : la marge serait donc amplement suffisante dans le cadre du voyage aller/retour vers Mars, évalué à un peu moins de deux ans, et pourrait même permettre des expéditions considérablement plus lointaines.

Alors que les projets d'imprimantes 3D les plus improbables (vinyles, base lunaireprothèse crânienne, dessins d'enfants 3D…) ne cessent de voir le jour un peu partout dans le monde – dernièrement, des ingénieurs étaient parvenus à imprimer une arme capable de tirer à balles réelles –, cette nouvelle invention plébiscitée par la Nasa élargit encore une fois le spectre d'application des nouvelles technologies. Ou comment la science-fiction continue toujours et encore d'inspirer les innovations…

Sources : Quartz, Metro, 01net