Oreillettes, alcoolémie… 26 nouvelles mesures pour la sécurité routière

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Le ministre de l’Intérieur a présenté lundi une série de nouvelles mesures pour améliorer la sécurité routière. Oreillette, port du casque, taux d’alcoolémie… autant de dispositifs pensés pour limiter le nombre de tués sur les routes de France.

L’an passé, le nombre de décès sur les routes françaises s’est relevé de 3,7 % - un phénomène d’augmentation qui ne s’était pas produit depuis 12 ans, selon le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve. Ainsi, 3 388 personnes ont perdu la vie sur la route en 2014, soit 120 de plus qu’en 2013, année qui s’était avérée la plus encourageante pour la mortalité routière depuis les premières statistiques en 1948.

Quid des nouvelles mesures pour améliorer la sécurité routière ?

Conscient de cette tendance haussière, le ministre de l’Intérieur a présenté 26 nouvelles mesures afin d’optimiser le plan de lutte pour la sécurité routière.

D’abord, le taux légal d’alcoolémie va être abaissé à titre expérimental de 0,5 g/l à 0,2 g/l de sang, pour les conducteurs débutants – soit ceux ayant moins de 3 ans de permis, et moins de 2 ans  dans le cas des apprentissages par conduite accompagnée.

En outre, les oreillettes, écouteurs et autres casques feront dorénavant l’objet d’une interdiction au volant. Ceux-ci sont en effet considérés comme des éléments perturbateurs lors de la conduite.

De même, il faudra désormais se garer à au moins 5 mètres des passages piétons. Objectif : optimiser la visibilité entre piétons et conducteurs et donc réduire les accidents mortels en ville.

Objectif : faire passer le nombre de morts à 2000 en 2020

Tout en reconnaissant ne pas avoir atteint les objectifs initialement définis, Bernard Cazeneuve a souhaité conserver l’objectif fixé l’an passé de réduire le nombre de décès sur les routes à 2 000 en 2020. Et de rappeler que les cyclistes et les piétons sont les premières victimes des accidents de la route.

Reste que si 2014 est nettement en retrait par rapport à 2013, il faut noter qu’il s’agit de la "deuxième moins mauvaise année" depuis la mise en place des statistiques en France. Mais même si la mortalité a été divisée par cinq en l’espace d’une quarantaine d’années, de nombreux observateurs ont regretté lundi qu’aucun homme politique n’évoque la question du dispositif de la sécurité routière, qui mériterait selon eux une modernisation.

Sources : franceinfo, lexpress, nouvelobs