Au début de l’année 2015, un couple s’est vu refuser l’autorisation de prénommer ses filles Nutella et Fraise. À l’inverse, Yahoo et Khaleesi ont vu le jour sans problème avec l’état civil.
Mais qui peut intervenir dans un choix aussi personnel que celui du prénom de l’enfant ? En pratique, l’officier de l’état civil ne peut pas refuser d’inscrire un prénom dans son registre. Lorsqu’un prénom lui semble tendancieux, il avertit le Procureur de la République et c’est ensuite le juge des affaires familiales qui décide ou non d’interdire le choix des parents.
Parmi les critères passés au crible par le juge : les préjudices qui pourraient à terme être causés à l’enfant au cours de sa vie. À ce titre, toute moquerie probable est considérée comme un préjudice, et légitime le refus d’un prénom. La justice a ainsi interdit plus d’une dizaine de prénoms depuis le début de l’année 2015, parmi lesquels quelques perles : vous ne rencontrerez ainsi malheureusement jamais ni Manhattan ni Lucifer.
La justice prend également en compte le nom de famille, pour le plus grand bonheur de la petite fille de monsieur et madame Clette, qui ne s’appellera pas Lara.
Tarzan, Mowgli et Khaleesi passés à travers les mailles du filet
Les idées les plus incongrues et les plus grotesques peuvent aussi être tout simplement l’expression de la passion des parents. Les prénoms issus de la fiction subissent les aléas de la justice. Quelques uns sont acceptés, d’autres non, et personne n’explique vraiment ce qui décide les juges. Le prénom Titeuf a été refusé en 2015 alors que Tarzan, Mowgli et Khaleesi ont été acceptés.
Les parents les plus déterminés ont néanmoins droit à plusieurs recours. C’est ainsi que les petits Lego, Google, Laxman et Djihad ont vu le jour en 2015. La notion de préjudice est bien subjective…
Source : BFMtv