De plus en plus de Français séduits par le covoiturage pour les vacances

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Vous rejoignez des amis en vacances, partez en solo ou en duo à plusieurs kilomètres de chez vous ? Pourquoi ne pas choisir le covoiturage comme moyen de transport ? C'est aujourd'hui le cas de nombreux français, d'après une étude récente.

Depuis plusieurs années, le covoiturage ne cesse de faire de nouveaux adeptes. Son concept est simple : que vous soyez conducteur ou passager, vous partagez votre trajet et les frais relatifs avec d'autres personnes. Le voyage est parfois plus long et pas toujours confortable, mais le moment passé sur la route est plus convivial et les coûts, réduits. Enfin, c'est aussi une bonne chose d'un point de vue écologique.

Selon une étude réalisée auprès de 1 096 internautes automobilistes, 30 % de ces derniers se sont déjà tournés vers le covoiturage. En particulier pour les longues distances.

Pas seulement un geste pour l'environnement

Avec la crise, le porte-monnaie est mis à rude épreuve. Alors au-delà des bienfaits pour l'environnement que suppose le partage d'une voiture à plusieurs, diviser les frais d'essence et de péage est à n'en pas douter une solution idéale pour baisser les dépenses en transports. C'est d'ailleurs la principale raison invoquée par les usagers du service. Ainsi, cette pratique reviendrait dans la plupart des cas moins cher qu'un billet de train et qu'un trajet effectué seul. Résultat : l'engouement pour ce mode de déplacement est donc de plus en plus tangible.

Frédéric Mazzella, fondateur du site leader en France "BlaBlaCar", détaille : "600 000 passagers par mois sont ainsi transportés, ce qui représente l'équivalent de 1 500 rames de TGV pleines". Lancé en 2004, ce site réunit aujourd'hui plus de 3 millions de membres et continue quotidiennement de faire des adhérents.

Attention aux covoiturages déguisés

Certains profitent de l'essor du covoiturage pour développer leur business. C'est de cette façon que l'on voit apparaître le "taxi-covoiturage". Pas toujours faciles à repérer, les annonces vous vendent un trajet semblable à tous les autres. Mais au final, vous vous retrouvez avec beaucoup plus de personnes que prévu, dans une voiture qui n'était pas celle présentée sur la photo postée sur internet. Les conducteurs réalisent en fait plusieurs voyages sur le week-end afin d'amasser le plus de gains possible.

Bien que le phénomène reste mineur, les plateformes de covoiturage tentent d'évincer ces "arnaques" en supprimant ou bloquant les profils repérés. Pour ce faire, ces dernières se basent sur l'avis des usagers ou identifient les adhérents recevant une trop importante somme d'argent. Selon le montant des bénéfices engendrés par ces courses frauduleuses, on peut dans certains cas parler de revenus illégaux. Les "taxi-covoiturage" risquent alors trois ans d'emprisonnement et 45 000€ d'amende, d'après le Code du travail.


Les autres formes d'usages

La location : selon la même étude, la location de véhicule entre particuliers est actuellement largement moins répandue que le covoiturage (seulement 4 % de l'ensemble).

L'autopartage : à Paris, la possibilité de retirer une auto en libre service comme on retire un "vélib" "existe depuis 2011 sous le nom d'Autolib, mais ne séduit pour l'instant que 10 % des automobilistes interrogés. À noter qu'à la rentrée, le service d'autopartage sera lancé à Lyon sous le nom de "Bluely".

Le partage de taxis : le principe est de se mettre à plusieurs pour partager le coût d'un taxi. Ce service se retrouve surtout en Île-de-France, avec par exemple "Alpha Travel".

Sources : 20minutes, les Echos