Nous préfèrerions souffrir, plutôt que de nous ennuyer

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Une étude menée par des psychologues sociaux de l’Université de Virginia montre que les gens préfèreraient souffrir plutôt que de s’ennuyer.

Plutôt souffrir que… s’ennuyer ! D’après une étude publiée dans les revues scientifiques Science et Nature,  la plupart des personnes préfèreraient se donner de petites décharges électriques plutôt que d’être laissées seules à ne rien faire dans une pièce pendant un quart d’heure.

Un quart d’heure sans distractions

Pour mener cette expérience, des psychologues sociaux de l’Université de Virginia ont demandé à 409 étudiants de couper leurs téléphones portables et autres appareils et de rester assis seuls dans une pièce presque vide pendant un quart d’heure. Au terme de l’expérience, près de la moitié des participants ont déclaré ne pas l’avoir appréciée, ce qui a surpris les chercheurs, qui les ont autorisés à la refaire chez eux. Résultat : près d’un tiers d’entre eux ont avoué avoir triché et s’être distrait.

Pour l’expérience suivante, une décharge électrique a été infligée aux participants, qui l’ont aux trois quarts trouvée si désagréable qu’ils ont déclaré préférer perdre de l’argent que de l’éprouver de nouveau. Et pourtant, lorsqu’ils ont été réinstallés dans la pièce de la première expérience, deux tiers d’entre eux ont préféré s’infliger volontairement une décharge plutôt que de passer un quart d’heure à ne rien faire dans la pièce.

Un manque de contrôle mental

Pour Timothy Wilson, auteur principal de l’étude, l’inconfort révélé par les résultats de l’étude est le résultat d’un manque de contrôle mental, c'est-à-dire que la plupart des sujets ont trouvé trop difficile de fixer longuement leur esprit sur un sujet.

Enfin, les personnes qui ont trouvé l’expérience positive ont eu tendance à penser aux évènements futurs, et à des personnes aimées, tandis que les autres ont plutôt pensé au travail ou à d’autres sujets considérés comme négatifs.

Sources : Metronews, Science, Nature