Radars : les retraits de points ne concerneraient que 54% des infractions

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Multiplication des radars
Multiplication des radars

Selon un rapport de l’Inspection générale de l’administration (IGA), 46% des excès de vitesse, soit près d’une infraction sur deux, ne font pas perdre de points. Comment expliquer ce laxisme aberrant alors que le gouvernement multiplie les plans de communication offensifs pour garantir la sécurité routière ?

Si on examine dans les détails le rapport de l’IGA, parmi les 12 millions d’infractions enregistrées en 2010 par les forces de l’ordre ou les radars, seulement 6.5 millions de ces délits ont été punis par un retrait de points. Autrement dit, le retrait de points ne sanctionne que 54% des violations, tandis que 46% des excès de vitesse restent sans conséquence sur le permis de conduire. Par contre, les amendes seraient payées dans 80% des cas. Cette étude édifiante date en réalité de juin 2012, mais elle n’est révélée que maintenant. Entre-temps aucune réflexion de fond sur le sujet n’a donné lieu à des réformes adaptées.

La principale initiative prise par le gouvernement pour lutter contre les fraudes est d’augmenter le nombre de radars et leur efficacité. A partir de ce lundi 14 septembre, 111 radars capables de flasher les voitures dans les deux sens sont mis en place dans 18 départements. La Sécurité routière ne compte pas s’arrêter là et prévoit d’augmenter le nombre de ces dispositifs sur les routes. Cependant, on se demande bien à quoi cette technologie de pointe va servir, lorsque certains automobilistes pris sur le fait ne sont pas punis.

Ce que le rapport de l’IGA pointe, c’est que les radars automatiques ne sont pas infaillibles ni parfaitement performants. Les radars restent des machines et des problèmes informatiques surviennent parfois, rendant impossible l’exploitation des données. De plus, cette étude suggère surtout que le problème vient des sanctions. Les conducteurs fautifs préfèrent payer des amendes et font tout pour conserver leurs points, de peur de perdre leur permis. Dans ce genre de cas, c’est peut-être l’éducation routière qu’il faudrait revoir, en imposant plus systématiquement des stages de remise à niveau sans enlever le permis. Entre sanctionner et sensibiliser, un équilibre reste à trouver.

 

Sources : jdd, nouvelobs

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