Réforme des rythmes scolaires : vers des journées plus courtes et des semaines plus longues

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La réforme des rythmes scolaires annoncée par François Hollande devrait commencer à être appliquée à la rentrée 2013 dans les communes volontaires, d’après le ministre de l’Education nationale Vincent Peillon. La mesure la plus forte devrait être le retour à la semaine de 4 jours et ½ et une limitation de la durée d’une journée-type à 5h15 en primaire.

En effet, l’école  française est celle où les enfants ont le moins de journées de cours dans l’année (144 contre 187 en moyenne pour les autres pays de l’OCDE)et où les journées sont les plus longues. La semaine de 4 jours, qui a été mise en place en 2008, avait été largement décriée par les syndicats d’enseignants, car elle allait accentuer ce phénomène et nuire à la qualité de l’enseignement. Mais aujourd’hui, le projet de revenir à 4 jours et ½ déclenche des concerts de protestations, chez les mêmes professeurs ainsi que chez les parents d’élèves.

Cette réforme était voulue depuis longtemps par les spécialistes de l’éducation, qui estiment que les rythmes biologiques de l’enfant doivent être mieux respectés à l’école. Des expériences menées localement, rétablissant l’école le mercredi matin, ont montré que les capacités de concentration des élèves avaient augmenté et qu’ils étaient moins fatigués. Rétablir la semaine de 4 jours et ½ a permis par ailleurs une meilleur utilisation du temps « hors-scolaire », pour faire du rattrapage pour les élèves en difficultés et pour organiser en ateliers des activités sportives ou culturelles.

Les enseignants parisiens, en première ligne de cette réforme (la mairie de Paris s’est portée volontaire pour appliquer la réforme dès 2013), ont lancé une journée de grève mardi 22 janvier pour protester contre « la méthode » du gouvernement. Ils regrettent qu’une compensation ne leur ait pas été accordée. Ils travailleront en théorie le même nombre d’heures, étalées sur une plus grande amplitude, cependant les enseignant(e)s (dont 80 % sont des femmes) estiment que le fait de leur rajouter une demi-journée par semaine entraine des dépenses supplémentaires, notamment en transports et en garde d’enfant.