Les résultats des élèves à 7 ans jouent un rôle crucial sur leur avenir

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Et si les résultats en maths et en lecture d'un élève de 7 ans pouvaient déterminer sa réussite sociale future ? Si la question peut sembler hâtive, elle n'est pour autant pas si ridicule qu'elle en a l'air, selon une étude menée par deux chercheurs britanniques repérés par la revue Business News Daily.

À en croire une enquête réalisée par une équipe de chercheurs britanniques citée par le Business News Daily, les résultats scolaires d'un enfant de 7 ans serait un bon indicateur pour évaluer son statut social futur. Pour en arriver à une telle conclusion, les deux scientifiques se sont appuyés sur une enquête longitudinale passant au crible quelques 17 000 adultes aujourd'hui âgés de 50 ans et vivant en Angleterre, en Écosse et au Pays-de-Galles. Résultat : les chercheurs Stuart Ritchie et Timothy Bates, dans Psychological Science, estiment que des compétences précoces à l'école ont une très forte incidence sur le niveau de vie des adultes.

Ainsi, les meilleurs élèves de la tranche d'âge des 7 – 8 ans ont de meilleurs emplois, de meilleurs logements et de meilleurs salaires à l'âge adulte, assurent les auteurs dans un compte rendu diffusé par Psychological Science. Par exemple, un meilleur niveau de lecture à l'âge de 7 ans équivaudrait à une différence de salaire, à 41 ans, d'environ 7 750 dollars (soit 5 958 euros). On sait jusqu'à présent, d'après la sociologie de l'éducation, que la réussite scolaire est souvent dépendante du capital culturel des parents – qu'il s'agisse de leur niveau de diplôme comme de leurs pratiques culturelles – mais également de leur capital matériel et financier.

Le capital culturel et économique, deux facteurs de réussite

On sait aussi que le style éducatif adopté a un fort impact sur la réussite. Et l'importance du milieu social, entre autres développée par le sociologue Pierre Bourdieu, n'a pas perdu de sa force. Récemment, une étude sur le retard scolaire des élèves des départements de Picardie, menée par l'Insee, a une fois encore confirmé l'importance du milieu social d'origine. Dans cette logique, souligne l'étude, un enfant d'enseignant a presque cinq fois plus de chances de répondre correctement aux évaluations en classe de sixième qu'un enfant d'un milieu moins favorisé.

Or, le fait de bien s'en sortir à l'école à l'âge de 7 ans – qui reviendrait à s'assurer un brillant avenir selon l'étude britannique – est relatif au capital social et économique des parents. Comment expliquer, dans ce cas, les écarts parfois importants des performances cognitives entre les personnes issues d'environnements favorisés ? D'après Stuart Ritchie et Timothy Bates, ces différences s'expliqueraient par des prédispositions génétiques. Comme le met en évidence, dans une note, l'institut français de l'éducation, les facteurs biologiques ont aussi un rôle déterminant sur la réussite à l'école.

Pour s'assurer de l'existence de ces facteurs génétiques, des chercheurs vont prochainement réalisée une étude sur des jumeaux.