Retraite : qu'entend-on par droit à l'information et à quoi ça sert ?

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Vous avez peut-être déjà entendu parler du droit à l'information retraite, mais savez-vous vraiment de quoi il en retourne réellement ? Institué par l'article 10 de la loi du 21 août 2003 et étendu par l'article 6 de la loi du 9 novembre 2010, ce dernier offre la possibilité pour chaque assuré de recevoir sans aucune démarche spécifique de sa part un suivi l'informant sur sa retraite.

Le principe du droit à l'information retraite est simple : il permet de faciliter l'accès à toutes les données relatives à notre future retraire. Par l'intermédiaire de ce droit à l'information, mis en place depuis maintenant une dizaine d'années, chaque assuré reçoit automatiquement à l'âge de 35 ans, puis par la suite tous les cinq ans, un relevé de situation individuelle.

Mais à partir de 45 ans, toujours dans le cadre de ce droit à l'information, il est possible de faire la demande d'un rendez-vous avec sa caisse de retraite. Enfin, à 55 ans, l'assuré peut obtenir l'estimation de ses futures pensions. À noter qu'il est nettement plus aisé d'avoir accès aux relevés de carrière et de points en passant par le site web de sa caisse de retraite.

L'avantage des ces documents est qu'ils permettent de faire rapidement et sans attendre le point sur sa carrière et de s'assurer qu'aucune erreur n'a été commise. Une bonne chose, car les bugs seraient à ce titre monnaie courante, comme le rappelle Marc Darnault, de Optimaretraite.

Pas moins de 10 % des pensions seraient erronées

Au cours de l'année 2012, d'après la Cour des comptes, une pension sur dix attribuée pour la première fois par la Sécurité sociale était concernée par une erreur. À noter que ce phénomène s'explique par de nombreux facteurs : les jobs d'été ou encore les périodes de service national ou de travail à l'étranger.

En outre, les spécialistes soulignent qu'il est important de vérifier soigneusement les changements de statut et d'employeurs ainsi que les périodes de maladie ou de chômage. Pourquoi ? Parce que ce type d'oubli peut entraîner de lourdes pertes. Rappelons d'ailleurs que quatre trimestres en moins correspondent à une baisse de 5 % du montant de la pension dans le régime de base de la Sécurité sociale, et de 4 % dans celui des complémentaires Arrco et Agirc. Pour cette raison, une extrême vigilance s'impose.

Sources : Optimaretraite, LeParticulier, pension.bercy.gouv