Le risque d'infarctus augmenté par le chômage ?

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Le risque d'infarctus augmenté par le chômage ? / iStock.com - stevanovicigor
Le risque d'infarctus augmenté par le chômage ? / iStock.com - stevanovicigor


Une étude américaine publiée le 19 novembre révèle le lien entre perte d'emploi et augmentation du risque d'infarctus du myocarde.

Parue dans la revue scientifique Archives of International Medecine, l'étude réalisée pendant 18 ans sur 13 000 Américains met en relation parcours professionnel et état de santé. Les résultats ont établi que la perte de son emploi entre 50 et 60 ans favoriserait l'apparition d'un infarctus. Ainsi le risque est augmenté de 27 % la première année de chômage et passé quatre périodes de chômage, le risque passe à 63 %, quels que soient le sexe de la personne et l'activité professionnelle exercée. Comparé aux autres facteurs à risque tels que le diabète, l'hypertension et l'obésité, ce risque de 63 % est équivalent à celui constaté lors d'un tabagisme de très longue durée.

Les causes de l'augmentation d'infarctus constatés sont liées en grande partie au stress et à la nouvelle manière de vivre - souvent un laisser-aller - qui apparait après la perte de son emploi. Le stress seul serait déjà responsable de 3 500 infarctus par an en France. Si l'on ajoute les répercussions financières, sociales et psychologiques liées  au chômage, encore plus lorsqu'il survient en fin de carrière, les risques sur la santé sont difficiles à éviter. C'est pourquoi les médecins recommandent aux chômeurs de pratiquer une activité physique et de s'investir dans le domaine associatif afin de réduire ces effets négatifs.