Santé : la revue Prescrire publie une liste de médicaments à éviter

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Santé : la revue Prescrire publie une liste de médicaments à éviter / iStock.com - kate_sept2004
Santé : la revue Prescrire publie une liste de médicaments à éviter / iStock.com - kate_sept2004

Jeudi 26 janvier 2017, la revue Prescrire a publié une liste de 91 médicaments, dont 82 disponibles en France, qui seraient plus néfastes qu’efficaces. Elle comprend notamment des produits pharmaceutiques en vente libre, dont des anti-inflammatoires.

Cette liste noire de Prescrire répertorie les médicaments à éviter en raison des risques sanitaires encourus par les patients. Elle a été établie sur la base des analyses effectuées de 2010 à 2016.

Plus dangereux qu’utiles

D’après Bruno Toussaint, directeur de la rédaction chez Prescrire, les 91 médicaments énumérés dans cette fameuse liste seraient plus dangereux que bénéfiques pour les patients. Ainsi, certains traitements contre le rhume comme ceux à base de pseudoéphédrine exposent les patients à des risques élevés de troubles cardiovasculaires pouvant entraîner un AVC. Pourtant, ces médicaments sont vendus en pharmacie sans ordonnance. Selon Bruno Toussaint, l’Actifed rhume jour et nuit comprend un vasoconstricteur qui a pour effet de décongestionner le nez, mais qui peut aussi provoquer un infarctus ou des attaques cérébrales. L’Ibuprofène serait également à bannir chez les femmes enceintes. Or, les notices ne précisent cette interdiction que pour celles qui entament leur sixième mois de grossesse.

Les autorités inactives

Invité de Bourdin Direct le vendredi 27 janvier 2017, Bruno Toussaint regrette l’inactivité des autorités face aux alertes émises depuis de nombreuses années. Pour lui, ces dernières se cachent derrière les notices qui doivent préciser les effets indésirables et les risques encourus par les patients. Si certains pharmaciens n’hésitent pas à avertir les patients de la dangerosité de certains produits, cette pratique va à l’encontre de leurs intérêts personnels, car ils perçoivent leur rémunération en fonction de leur chiffre d’affaires. De ce fait, la plupart d’entre eux ne déconseille aucun médicament, même les plus dangereux. D’après Bruno Toussaint, les autorités sont les seules à pouvoir agir et elles devraient privilégier les intérêts des patients à ceux des laboratoires pharmaceutiques.

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