Sommeil : la somnolence guette pas moins d'un automobiliste sur dix

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Sommeil : la somnolence guette pas moins d'un automobiliste sur dix / iStock.com - KatarzynaBialasiewicz
Sommeil : la somnolence guette pas moins d'un automobiliste sur dix / iStock.com - KatarzynaBialasiewicz

D'après un sondage réalisé par l'Institut national du sommeil et de la vigilance (InSV), plus de 30 % des actifs sont sujets à un grave déficit de sommeil. Ce qui les exposerait dans un grave engrenage de somnolence, et donc de manque de vigilance. Un phénomène qui augmente à la fois le risque d'accident, mais qui détériore également fortement la santé.

La plupart des actifs ne connaissent que trop bien la chanson du métro, boulot, dodo. À en croire une étude de l'Institut national du sommeil et de la vigilance (InSV) effectué en prévision de la 14ème Journée nationale du sommeil – prévue le 28 mars –, un Français sur trois ne dormirait pas suffisamment. Un phénomène à l'origine pour un certain nombre d'entre nous d'épisodes de somnolence dangereux : 17 % des personnes interrogées sont ainsi sujettes à la somnolence au volant au moins une fois par mois, et 10 % des conducteurs concèdent même s'être endormi une fois dans l'année.

Toutefois, ces derniers ouvrent l'œil juste à temps dans la majorité des cas, même si 7 % des sondés ont déjà eu un accident mineur sans dommage notable. Comme le souligne la présidente du conseil scientifique de l'InSV, aucun conducteur n'est à l'abri, même ceux effectuant des trajets limités. D'autre part, ce phénomène touche aussi les utilisateurs passagers des transports en commun, puisqu'ils sont 39 % à s'assoupir au moins une fois à l'aller ou au retour un peu plus d'une vingtaine de minutes en moyenne.

Pas assez d'heures de sommeil

De manière générale, 21 % des personnes actives se disent somnolentes, et 6 % s'endormiraient très facilement au cours de la journée. Un cas de figure relatif en premier lieu aux nuits trop courtes. La plupart des Français dorment en moyenne sept heures par nuit, aujourd'hui. Mais 36 % passent moins de 6 heures à dormir. Or, cette durée est largement en dessous du temps de sommeil recommandé en matière de santé.

Problème : plus cette habitude est régulière, plus les conséquences sont considérables : outre la mauvaise humeur, la difficulté de se concentrer ou encore le surpoids, c'est le diabète qui entre en ligne de compte. Aux troubles du sommeil viennent par ailleurs s'ajouter des insomnies ou des éveils nocturnes. Malheureusement, seuls 13 % des actifs touchés par ces phénomènes sont traités en conséquence. Un état de fait qui s'explique, selon l'InSV, par l'insuffisance et la mauvaise réputation des médicaments.

Une astuce pour limiter la casse ?

Les avis sont très partagés sur la question. Si certains évoquent les bienfaits des siestes ponctuelles (au moins une fois par semaine) et les grasses matinées du week-end, d'autres estiment que l'heure du réveil doit systématiquement rester la même, et ce quelle que soit l'heure du coucher, de façon à ne pas dérégler son horloge interne. Rappelons que la fatigue n'aurait aucun lien avec la durée du sommeil.  Évidemment, la pratique d'une activité physique, une bonne alimentation et l'absence de consommation d'alcool et de tabac en soirée est en outre vivement recommandée.