Vacances : que faire si vous tombez malade à l'étranger cet été ?

Publié le  - Mis à jour le 

Vous n'êtes sans doute pas sans le savoir : tomber malade à l'étranger lors d'un séjour en vacances peut vous coûter très cher. Pour vous éviter tout désagrément une fois sur place, voici quelques conseils et astuces, à lire impérativement avant votre départ cet été.

Comme le révèle Mondial Assistance à travers un article, les frais engagés par un touriste à l'étranger en cas de maladie donnent parfois le vertige. Il faut par exemple compter 16 900 euros pour une fracture du col du fémur en Turquie, 3 010 euros pour une gastro-entérite à Saint-Domingue (8 000 en Espagne), 3 500 euros pour une vilaine coupure au genou en Grèceou encore 25 000 euros pour une bronchite aigüe à Montréal. Mieux encore, aux États-Unis : 53 000 euros pour un passage aux urgences de Miami.

Dans cette situation, que devez-vous faire ? Si vous possédez une carte bancaire, commencez par joindre le service assistance relatif à cette dernière. Celui-ci vous décidera alors entre deux options : une hospitalisation sur place ou un rapatriement. À noter que vous trouverez le numéro de téléphone dudit service au dos de votre carte bancaire. Il n'est en aucun cas nécessaire d'avoir payé son séjour à l'aide de cette dernière pour en bénéficier.

Quid de l'assistance médicale et du rapatriement

Vous êtes titulaire d'une carte bancaire Visa ou Mastercard ? Sachez que cette dernière vous assure à hauteur de 11 000 euros en cas de maladie, à condition de s'acquitter d'une franchise de 75 euros. Les détenteurs de la carte Visa Premier ou Gold Mastercard sont quant à eux assurés à hauteur de 155 000 euros, avec une franchise de 75 euros. Une prise en charge de 155 euros de frais dentaires est néanmoins possible sans franchise.

Autrement dit, le service assistance rattaché à votre carte bancaire va avancer les frais, qu'il se fera par la suite remboursé par la caisse primaire d'assurance maladie et la complémentaire santé de la personne concernée, dès son retour. À noter toutefois que la caisse primaire d'assurance maladie ne s'engage à rembourser que l'équivalent des frais qui auraient été engagés si les soins avaient été effectués en France.

Sachez par ailleurs que le rapatriement du malade est prévu aussi bien par les cartes de base que les cartes haut de gamme.

Qu'en est-il, pour les accompagnateurs ?

Dans le cas de Mastercard, seul un accompagnateur, sans frais, est soit acheminé au lieu de l'hospitalisation, soit rapatrié. Les autres sont donc tenus de régler leurs frais de transport.

Dans le cas de Visa, c'est la totalité des assurés en voyage avec le malade qui sont rapatriés à ses côtés. Sont considérés comme "assurés" les personnes de moins de 25 ans, mais également les ascendants et descendants vivant sous le même toit, ou fiscalement à charge.

Les deux cartes permettent en revanche à la personne hospitalisée de faire venir une personne auprès d'elle. Ainsi, les services d'assistance relatifs s'engagent à payer les frais de transport aller-retour en classe économique, mais également un séjour à l'hôtel de dix nuits. À noter que le prix alloué pour chaque nuit varie entre 65 euros et 125 euros en fonction de la carte bancaire.

Lorsque le malade n'est pas en mesure de se charger de ses enfants de moins de quinze ans, les services s'acquittent alors du paiement d'un aller-retour en avion, classe économique, pour la personne chargée d'aller les chercher. À noter qu'une hôtesse peut toutefois être mandatée pour cela. Mais dans tous les cas, les frais de transport des enfants doivent être réglés par l'assuré.

Attention aux exceptions

Chez Mastercard, il est important de savoir qu'aucune prestation d'assistance ne sera appliquée si les blessures sont liées à la pratique d'un sport comme la spéléologie ou la plongée sous-marine. D'ailleurs, qu'il s'agisse de Visa ou de Mastercard, les frais de recherche et de secours des personnes égarées en mer ou dans le désert ne font l'objet d'aucune prise en charge.

À noter qu'il est important de faire la différence entre différents types de frais médicaux. On retrouve ainsi :

- les "frais de secours", autrement dit le transport entre le lieu de l'accident et l'hôpital ;

- les "frais de recherche", autrement dit les opérations de recherche effectuées par les chercheurs pour vous retrouver – à la montagne, notamment ;

- les "frais d'hospitalisation d'urgence", qui nécessitent les services de secours locaux ;

- les "frais médicaux" (consultation, traitement, chirurgie, analyses, médicaments, etc.).

Vaut-il mieux opter pour une assurance supplémentaire ?

Selon Mondial Assistance, il serait préférable de prendre une assurance voyage supplémentaire pour partir à l'étranger. Ainsi, un montant de 11 euros permet de couvrir des dépenses médicales à hauteur de 75 000 euros, moyennant une franchise de 30 euros. Un montant qui, en théorie, s'ajoute à celui prévu par la carte bancaire.

Quoiqu'il en soit, dans le cas d'un déplacement en Europe, n'oubliez pas de demander à votre caisse d'assurance maladie la carte européenne d'assurance maladie. Comptez au minimum deux semaines pour l'obtenir. À noter que chaque personne de la famille doit posséder la sienne de façon à consulter les professionnels de santé sans aucune démarche, et ce dans les mêmes conditions que les assurés locaux.

Vous trouverez les coordonnées de votre caisse primaire d'assurance maladie à cette adresse.

Sources : VoyageZen, MondialAssurance, SOSConso, LeMonde