Causes de l'obésité : ce qu'il faut savoir

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Femme obèse
Femme obèse
Concernant les origines de l'obésité, une réponse peut parfois sembler évidente : un excès de nourriture. En effet, il est fréquent que les personnes obèses mangent trop, mais ce n'est pas toujours le cas, et certaines d'entre elles mangent relativement peu. Inversement, l'on voit des personnes maigres qui ingèrent quotidiennement des rations caloriques très élevées.

Les facteurs génétiques

Le dérèglement de la glande thyroïdienne implique la production d'une hormone, dont l'influence sur notre système corporel de stockage de lipides, entraîne un surpoids.

Par ailleurs, il est vraisemblable que le trouble se situe au moment de la digestion, certaines personnes ne produisant pas assez de chaleur. La thermogénèse post prandale, fabrication de chaleur après un repas, participerait à l'aggravation de l'obésité. Malgré des dépenses énergétiques ou des régimes hypercaloriques, certains individus maintiennent leur poids au dessus de la norme.
Enfin, certains types de diabètes causent des dérèglements au niveau de l'organisme, plus précisément au niveau du stockage des graisses par les tissus adipeux.

Inégaux devant la nourriture, les individus doivent néanmoins modérer leur consommation de sucre et de gras. Ainsi, l'obésité, reconnue comme maladie en 1997, n'épargne aucun pays développé. Dans ces pays où l'opulence est devenue courante, les cas d'obésité se multiplient. La manifestation de cette maladie chez les enfants confirme ainsi l'impact des quantités et de la qualité des aliments ingurgités sur l'obésité du patient.

Enfin, il est important de préciser que, dans la plupart des cas, le système hormonal fonctionne parfaitement bien, et qu'il serait non seulement inutile, mais dangereux, de traiter l'obésité par un traitement hormonal. Un régime bien conduit, sous contrôle médical, permet bien souvent de retrouver un poids dans les limites de la normale.

Mais il faut différencier la simple surcharge pondérale, apparaissant à l'âge adulte, chez le " bon vivant ", de la véritable obésité, où le poids dépasse de plus de 20% le poids idéal théorique, et où le BMI est supérieur à 27. Cette dernière est, en outre, souvent associée à une mauvaise hygiène alimentaire, voire à de véritables troubles du comportement face à la nourriture, comme la boulimie ou le grignotage continuel.

Il est nécessaire d'aborder ce problème avec un médecin, qui pourra déceler l'erreur alimentaire, éventuellement prescrire un régime, voire une hospitalisation si elle est indispensable.

Les comportements qui favorisent l’obésité

Par manque de temps, les plats cuisinés s'imposent dans les frigidaires des ménagères. Faciles à utiliser, ces produits sont souvent bien plus riches en graisse que les produits frais et non pré-cuisinés.

La consommation régulière d'aliments issus des fast food participe aussi à l'absorption massive de graisses. Loin d'être vitaux, ces apports impliquent des comportements alimentaires, privilégiant le gras au dépend d'aliments maigres.

Mais au-delà des comportements alimentaires d'autres éléments tels que le stress, le manque de sommeil, la consommation d'antidépresseurs ou un mode de vie nomade favorisent l'obésité.

L’inégalité des morphologies

On peut, pour partie, incriminer des différences dans l'activité physique, mais cela ne suffit pas à expliquer toutes les disparités. Il faut donc reconnaître qu'il existe une certaine inégalité en ce qui concerne la prise de poids. Les personnes à qui la nourriture " profite " trop bien devront donc manger moins que les autres, non seulement pour maigrir, mais aussi pour se maintenir à un poids stable. Vous entendez souvent des personnes dire : "il suffit que je passe devant une pâtisserie pour grossir".

C'est sans doute exagéré, mais il se trouve qu'il y a quelque chose de vrai : des études récentes sur des obèses ont montré que la vue de la nourriture a chez eux un effet différent, et déclenche des phénomènes hormonaux et métaboliques très rapides qui peuvent conduire à une prise de poids.

Que les causes soient génétiques, comportementales ou morphologiques, lorsque l'organisme reçoit plus qu'il ne dépense, il stocke une partie de l'apport, sous forme de graisses dans le tissu adipeux.