Vin et artères : quelle relation ?

Publié le  - Mis à jour le 
La relation entre le vin et les artères
La relation entre le vin et les artères
Le vin et les autres boissons alcoolisées ont été remis à l'honneur en raison de leurs vertus médicinales. Le vin, ou plus exactement l'alcool qu'il contient, a un effet protecteur contre les maladies cardiaques.

Effets protecteurs du vin

Les populations consommatrices de vin seraient mieux protégées que les autres. Cet effet protecteur serait encore plus marqué chez les personnes âgées ou chez les personnes souffrant d'un syndrome métabolique (obésité abdominale + diabète + hypertension artérielle). Sans perdre de vue que la consommation d'alcool doit restée modérée.

L'alcool est le premier responsable de cet effet protecteur, et à ce titre la bière et les alcools sont également bénéfiques. Cependant, le vin est un produit riche en divers composants, outre l'alcool, et chaque année on découvre de nouvelles molécules bienfaitrices dans le vin, en particulier le vin rouge. Celui-ci, en effet, a un rôle positif sur le métabolisme des lipides, a des effets anti-oxydants, vasodilatateur, diminue l'agrégation des plaquettes sanguines et l'inflammation qui sont les premiers facteurs de l'athérosclérose. Les responsables de ces effets sont des flavonoïdes, que l'on rencontre aussi dans le chocolat, le thé ou le piment, des polyphénols (et en particulier les procyanidines que l'on rencontre surtout dans les vins de sud-ouest), le resveratrol, la quercétine et de nombreux autres composants en cours d'identification. Le revestratol est un antibiotique naturel que l'on rencontre surtout dans les cépages Tannat et Merlot, et en moindre quantité dans le Pinot noir et le Cabernet Sauvignon.

Les vertus réelles ou supposées du vin n´ont pas beaucoup d'effets sur le consommateur français puisqu'on assiste chaque année à une diminution de la consommation, qui s´est établie à 43 litres par habitant et par an en 2007, soit une consommation trois fois inférieure à celle des années 1960.

Cette désaffection pour le vin (mais non pour les alcools distillés, qui, au contraire, sont en hausse) s'accompagne d'un débat sur les bénéfices supposés de la consommation de vin ou de l'abstinence. Pour les cancérologues, l'alcool a plus d'inconvénients que d'avantages, et sa consommation, dés le premier verre, augmente le risque de maladie cancéreuse. Autant que possible l'alcool, sous toutes ses formes, doit être évité.

Cette position ne fait pas l'unanimité, y compris dans le monde de la médecine, pour lequel l'alcool, en petites quantités journalières (équivalent à 2 verres de vin) a des vertus incomparables pour le système cardiovasculaire et le métabolisme du fait de ses qualités anti-oxydantes. La consommation de vin protégerait aussi contre les méfaits de la maladie d'Alzheimer.

Effets différents selon le contexte

Les effets du vin seraient différents selon le contexte alimentaire : une alimentation riche en acides gras oméga-6, comme l'alimentaion actuelle, augmenterait davantage la production de radicaux libre cancérigènes qu'une alimentation riche en omega-3. De même, chez les femmes, une alimentation riche en vitamines B12 (légumes verts) protégeait contre les les effets éventuels du vin sur le risque de cancer du sein. L'association tabac+alcool est particulièrement néfaste pour les cancers de la gorge et de l'oesophage, alors que le vin à lui seul n'augmente pas le risque. Enfin il existe de nombreux cas où l'on peut penser que le vin a un rôle protecteur contre le cancer, comme dans le cas de la prostate.

L'idéal est de consommer du vin, en petites quantités, au cours des repas, spécialement au cours d'une diète méditerranéenne, riche en légumes verts et en acides gras oméga-3.

Mots clés :diabèterisquevin et spiritueux