Fécondité : une européenne sur sept n'a pas d'enfant

Fécondité : une européenne sur sept n’a pas d’enfant

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Récemment, l’Institut national des études démographiques ou Ined a réalisé une étude portant sur la fécondité depuis un siècle. D’après les résultats publiés le 11 janvier 2017, environ 14% des Européennes en âge de procréer n'ont pas d'enfants.

Sur le nombre de Françaises sans enfant, seules 3% d'entre elles ont fait le choix de ne pas procréer. Mais cette absence de progéniture ne relève pas toujours du choix : le taux d’infécondité se situe ainsi entre 16 et 18% des femmes en âge de procréer en Europe de l’Ouest et du Nord et à près à 20% dans le sud. Les spécialistes évoquent plusieurs raisons à cette situation alarmante.

Des périodes néfastes

Le début du XXe siècle est sans doute la période où le taux d’infécondité a atteint son pic. En effet, 17 à 25% des femmes n’avaient, à l'époque, pas d’enfant en raison du décès - par millions - d’hommes jeunes au cours de la Grande Guerre. Si le taux de fécondité n’avait cessé de chuter après la Première Guerre mondiale, il est reparti à la hausse chez les femmes nées à la fin des années 1920. La période de 1945 à 1975 a en effet été marquée par le baby-boom avec 2,7 enfants par femme en moyenne. Après 1975, cette moyenne est redescendue à 1,7 enfant par femme.

Des raisons sociales

En Allemagne de l’Ouest, le taux d’infécondité atteint aujourd’hui près de 25% chez les plus de 50 ans alors que dans l’ex-Allemagne de l’Est, il n'est que de 16%. D’après Tomas Sobotka de l’Institut de démographie de Vienne, cette forte disparité résulte des mentalités. Les Allemandes de l’Est accorderaient plus d’importance au travail et à la procréation. En revanche, la conciliation de la carrière professionnelle et de la vie de famille est plus difficile pour les Allemandes de l’Ouest, surtout pour les plus diplômées. À cela s’ajoute le poids de la culture, selon laquelle les mères qui travaillent sont mal vues.

Des raisons économiques

D’après les conclusions des chercheurs de l’Ined, la forte croissance de l’infécondité dans les pays du Sud tels que l’Espagne, l’Italie et le Portugal résulte de l’instabilité économique. Les jeunes sont confrontés au chômage et aux inégalités entre les genres. Les femmes en particulier cherchent avant tout à réussir sur le plan professionnel et retardent malgré elles l’échéance pour avoir des enfants. Finalement, la ménopause a raison de leur envie de devenir mère.

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