Santé : la cause du syndrome de l'ovaire polykystique dévoilée / iStock.com - Shidlovski

Santé : la cause du syndrome des ovaires polykystiques dévoilée

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Le SOPK ou syndrome des ovaires polykystiques touche environ 10% des femmes. Une récente étude sur des souris montre qu'il est causé par une trop forte excitation des neurones cérébraux.

Si peu de recherches ont été menées sur le SOPK, c'est parce qu'il ne touche qu'une faible proportion de la population féminine. Actuellement, des spécialistes pensent connaître la cause de ce syndrome : un déséquilibre hormonal.

Les symptômes du SOPK

Le syndrome des ovaires polykystiques est favorisé par des cycles menstruels irréguliers. Ils peuvent être longs ou totalement absents. En outre, la personne atteinte de cette maladie présente une importante pilosité sur des zones théoriquement imberbes (cou, visage, thorax ou épaules) ainsi que de l'acné. Il faut savoir que le SOPK ne concerne pas l'estradiol et le fonctionnement des ovaires. Dans le corps, ce syndrome se manifeste par la surproduction d'hormones mâles, l'absence de production d'ovules, la présence en grand nombre de follicules et des ovaires plus imposants. Contrairement à ce que son nom laisse supposer, cette maladie ne se traduit pas par l'apparition de kystes au niveau des ovaires. Le terme polykystique provient d'une erreur des chercheurs qui ont découvert ce problème de santé. Ils l’ont en effet associé à la présence de kystes.

Quid des facteurs de risque ?

Si le syndrome des ovaires polykystiques se manifeste généralement à la puberté, les symptômes peuvent aussi apparaître à l'âge adulte. En fonction de facteurs environnementaux et génétiques, une certaine tranche de la population est plus touchée que d'autres. En outre, le SOPK est considéré comme bénin. Le risque de souffrir de maladies cardiovasculaires, de cancers de l'endomètre et de l'infertilité est cependant accru. À noter que les pilules contraceptives réduiraient le taux de fécondité. Une étude britannique a par ailleurs montré que le SOPK favorise la stéatose hépatique non alcoolique, également appelée maladie du foie gras. En ce qui concerne le diagnostic, il est établi par un endocrinologue ou un gynécologue lors d'un bilan hormonal et d'une échographie pelvienne. Celui-ci étant difficile à poser, les caractéristiques de Rotterdam ont été rédigées en 2003 pour le simplifier.

La cause du syndrome

L'étude menée par les chercheurs de l'université de Lille et de l'Inserm a montré que le déséquilibre hormonal est la principale cause du SOPK. Plus précisément, les ovaires atteints de polykystes surproduisent l'hormone anti-müllerienne ou AMH. À cette particularité s’ajoute une concentration sanguine beaucoup plus élevée que la normale. Les conclusions de la recherche indiquent que ce syndrome n'affecte pas seulement les ovules et les ovaires. Il aurait également un impact sur les neurones cérébraux situés dans l'hypothalamus et dédiés au contrôle de la reproduction.

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