Santé : vers un meilleur encadrement du blanchiment des dents

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Prendre soin de nos dents passe aussi par la beauté. Pour preuve, leur blanchiment est devenu chose courante et les bars à sourires fleurissent peu à peu. Pourtant, le blanchiment des dents amène à utiliser des produits chimiques nocifs. Pour limiter les dérives, une récente décision parue au Journal Officiel limite leur utilisation et veille à un meilleur encadrement, notamment concernant le peroxyde d’hydrogène, un composé nocif utilisé fréquemment dans la coloration dentaire.

Le blanchiment des dents ou éclaircissement des dents est une pratique qui peut être effectué par un dentiste, seul ou encore dans des bars à sourire, où les prix, plus attractifs, attirent bon nombre de patients. Pourtant, les produits utilisés pour blanchir les dents sont nocifs et méritent une plus grande vigilance.

Les produits à base de peroxyde d’hydrogène dans le viseur

Les produits dorénavant sujets à interdiction sont ceux contenant du peroxyde d’hydrogène. Cette substance, fréquemment utilisée et composée d’eau oxygénée, permet, grâce à son pouvoir oxydant, de décolorer la dent. Seul souci : à forte dose, le peroxyde d’hydrogène devient dangereux, et fait courir au patient le risque de perdre toute sensibilité dentaire, voire d’irriter son émail ou ses muqueuses.

La nocivité de ce produit n’est pas inconnue. Déjà, l’an dernier, un arrêté limitait la concentration de peroxyde d’hydrogène à 6 % dans le blanchiment des dents. Depuis, les produits dont la concentration est inférieure à 0,1 % de peroxyde d’hydrogène peuvent être vendus librement ou proposés par les fameux bars à sourires. En revanche, seuls les chirurgiens dentaires pouvaient faire usage de ceux contenant entre 0,1 et 0,6 % de peroxyde d’hydrogène. De plus, ces praticiens ne peuvent effectuer de blanchiment que sur des personnes majeures.

Un encadrement selon des règles cosmétiques

La décision d’encadrer cette pratique dentaire est parue ce vendredi 9 août au Journal Officiel. Elle vient renforcer les récentes mesures concernant l’utilisation du peroxyde d’hydrogène et ne fait que transposer une directive européenne au droit français.

D’une part, cette décision délimite les nouvelles normes autour de l’utilisation du blanchiment. Alors que les produits contenant moins de 0,6 % de peroxyde d’hydrogène sont présentés comme des produits à des fins médicales, c’est pourtant bien souvent pour des raisons esthétiques qu’un éclaircissement dentaire a lieu. En conséquence, désormais, les produits composés de peroxyde d’hydrogène relèvent du secteur cosmétique et devront être en conformité totale avec la réglementation cosmétique (CE).

Par ailleurs, l’ANSM a demandé le retrait rapide des produits jugés dangereux (ceux contenant plus de 0,6 % de peroxyde d’hydrogène) dans l’éclaircissement dentaire.

Pour finir, le ministère de la Santé demande plus de vigilance pour les patients. Il préconise la pratique du blanchiment dans les cas de "coloration gênante ou pathologique", et non pas pour un simple usage esthétique qui pourrait avoir des effets indésirables sur le patient.

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