Après le ticket resto et le chèque vacances, place au chèque santé

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Une société de Montpellier vient de mettre au point le premier Chèque santé cofinancé par l'entreprise. Dès le mois de septembre, pas moins de 100 000 employés vont commencer à en bénéficier.

Courant 2010, Vincent Daffourd, l'un des fondateurs de "Chèque santé", a contracté une maladie longue durée pendant un déplacement professionnel en Asie. C'est à ce moment qu'il rencontre Guillaume Gallois, son praticien, avec lequel il constate que si les salariés sont nombreux à profiter du système des chèques vacances, des chèques cadeaux et autres tickets restaurant, aucune solution comparable n'existe en matière de santé. Quelques mois plus tard, les deux hommes commencent à mettre en place ce qui va devenir le "Chèque santé".

Chèque santé, késako ?

En pratique, ce nouveau chèque dématérialisé va permettre aux salariés de collectivités, d'entreprises ou d'associations de profiter de prestations de santé préventives, et ce de façon indépendante des remboursements de la Sécurité sociale. Ainsi, l'entreprise choisit une somme à créditer, tout ou partie pris en charge par le souscripteur par le biais par exemple du Comité d'entreprise.

Pour l'heure, si l'on se réfère aux premières commandes, les entreprises consacrent en moyenne un forfait de 150 euros par salarié par an. À noter que la start up Chèque santé, en dépit de son jeune âge est déjà parvenue à réunir de nombreux adhérents, parmi lesquels praticiens et syndicats. Ainsi, on compte parmi les 10 000 professionnels de santé inscrits sur la plateforme, des ostéopathes, des psychologues, des spécialistes ou encore des nutritionnistes. Comme pour les mutuelles, les entreprises peuvent choisir d'orienter les usages en fonction des besoins des employés.

100 000 salariés bénéficiaires dès septembre

Ces chèques dématérialisés seront débloqués en septembre pour près de 10 000 employés répartis dans toute la France. Mais le système devrait petit à petit prendre davantage d'ampleur. D'ailleurs, les études montrent que pas moins d'un Français sur trois renonce chaque année aux soins faute d'argent. À l'échelle européenne, la France présente à ce titre le taux le plus élevé. Par exemple, seulement 4 % de la population est touchée par le phénomène en Grande Bretagne. De fait, l'initiative de Chèque santé pourrait permettre d'améliorer la situation.

 

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