Scolarité : fiche d’identité du nouveau baccalauréat 2021 / iStock.com - Wavebreakmedia

Scolarité : fiche d’identité du nouveau baccalauréat 2021

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Présentée en février dernier par le ministre de l’éducation, la nouvelle réforme du bac n’en finit pas de faire parler d’elle. Grand oral, fin des filières, système de notation : le point sur les grands axes de la réforme du plus emblématique des examens républicains.

L’abolition des séries L, ES et S

Première nouveauté du bac 2021 : les candidats ne seront plus issus des filières dites « générales » Littérature (L), Economique et Social (ES) et Scientifique (S). Lors de son annonce en février, le ministre de l’éducation Jean-Michel Blanquer a en effet annoncé l’abolition des séries L, ES et S pour la voie générale. En lieu et place de ces filières, les élèves suivront un programme issu d’un tronc commun et devront choisirtrois spécialités en classe de première et deux en classe de terminale.

La fin de la « terminale » ?

A propos de la terminale, justement : lors d’une conférence de presse, le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer a expliqué « ne plus vouloir appeler terminale la classe de terminale ». Il propose notamment de la renommer « classe de maturité », comme c’est par exemple le cas en Italie. Le ministre a cependant précisé que rien n’était décidé. En effet, sur ce sujet, c’est le conseil supérieur de l’éducation qui tranchera.

Un tronc commun et des spécialités

La réforme réaménage la formation dispensée au lycée général, à partir de la classe de première. Les deux dernières années de lycée seront donc réorganisées autour d’un tronc commun de disciplines et d’enseignements de spécialité.

Ce fameux tronc commun comportera des disciplines qui existent déjà : le français, la philo, l’histoire-géographie et l’enseignement moral et civique, deux langues vivantes, le sport et une nouvelle matière intitulée « humanités scientifiques et numériques ».

En première, le tronc commun occupera seize heures par semaine. Les lycéens auront ensuite des cours dans trois spécialités, d’une durée de quatre heures chacune. Ils devront les choisir en binôme parmi les matières suivantes : arts ; écologie, agronomie et territoire ; histoire, géographie, géopolitique et sciences politiques ; humanité, littérature et philosophie ; langues et littératures étrangères, mathématiques, numérique et sciences informatiques ; sciences et vie de la terre ; sciences de l’ingénieur ; sciences économiques et sociales ; physique, chimie.

En terminale, le tronc commun occupera quinze heures trente de l’emploi du temps. Les spécialités seront réduites au nombre de deux, divisées en bloc de six heures chacune. Logiquement, les élèves de terminale devront sélectionner leurs deux spécialités parmi les trois qu’ils auront suivies en première.

La réforme de l’examen

Le contrôle continu

Le contrôle continu représentera donc 40 % de la note totale, fractionné comme suit : 10 % de la note déprendra de l’examen des livrets scolaires, et 30 % dépendra des notes obtenues lors d’épreuves communes issues d’une banque d’épreuves. Afin de garantir une égalité entre les élèves et les établissements, les copies, anonymes, seront corrigées par des professeurs qui ne sont pas ceux de l’élève.

Le calendrier de ces épreuves n’est pas fixé. Les établissements devraient être libres de définir les périodes d’examen en fonction de leur calendrier propre. Elles pourraient être organisées en janvier et en avril lors de l’année de première, et en décembre pour celle de la terminale. Lors du contrôle continu, chaque matière ne sera cependant évaluée qu’une seule fois.

L’examen final

Au mois de juin, l’examen final sera quant à lui réduit à quatre épreuves et un grand oral. Lors de cette nouvelle épreuve, l’élève devra présenter pendant 10 minutes un projet – de préférence bidisciplinaire – qu’il aura préparé en première et en terminale. Cette présentation sera suivie d’une séance de questions de dix minutes. L’épreuve sera dirigée par un jury de trois personnes, dont l’objectif sera non seulement d’évaluer les compétences acquises par les candidats durant la scolarité, mais également leur sens critique. Pour le ministre de l’éducation, cette épreuve s’inscrit dans une « stratégie de désinhibition » des élèves français visant à les préparer aux exigences de la vie universitaire et/ou au milieu professionnel.

Ces cinq épreuves compteront pour 60 % de la note finale.

Le maintien du rattrapage

Il a été dans un premier temps question de supprimer le rattrapage du bac, en instaurant un système d’évaluation fondé sur la qualité des bulletins des années de première et de terminale. Repêché de justesse, le rattrapage sera bien maintenu sous sa forme actuelle d’épreuve orale.

Le système de notation

La répartition de la note entre l’examen final et le contrôle continu constitue le changement essentiel du système de notation. Pour le reste, rien ne change. L’obtention du bac est maintenue à partir de la moyenne générale de 10/20. Le système de compensation et de mentions continuera d’exister, et comme pour l’ancien bac, il n’y aura pas de note éliminatoire ou de note de plancher.

Le calendrier

La première session du nouveau baccalauréat aura lieu en 2021. La réforme débute cependant dès la rentrée 2018 pour les élèves de seconde, qui découvriront les ajustements indiquant l’esprit du nouvel examen qu’ils seront donc les premiers à passer, en 2021.

Par : Léa Art