Des ingénieurs développent une peau artificielle sensible au toucher pour les prothèses

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Des ingénieurs développent une peau artificielle sensible au toucher pour les prothèses
Des ingénieurs développent une peau artificielle sensible au toucher pour les prothèses

Les avancées technologiques ont une incidence sans précédent sur les progrès réalisés dans le domaine médical. La création de prothèses destinées aux personnes amputées d’un membre fait notamment partie des branches qui voient les choses s’accélérer à grandes enjambées. Au cours des dernières années, de nombreux scientifiques et chercheurs se sont penchés sur la conception d’une peau synthétique qui serait capable de reproduire fidèlement les fonctions de la peau humaine. Cette peau artificielle serait donc sensible au toucher, à la pression, voire à la température, et pourrait potentiellement innover la fabrication des prothèses à venir.

Des prothèses moins robotiques et plus humaines, tel semble être l’objectif des scientifiques à travers les recherches menées sur la création d’une peau synthétique sensible au toucher. Voilà maintenant des années que les chercheurs s’intéressent à la mise au point d’une telle technologie. Initialement, ces travaux étaient destinés à la conception de robots tactiles. Toutefois, le projet a évolué au fil du temps et il est désormais question de doter les futures prothèses d’une peau artificielle qui restaure, même partiellement, le sens du toucher. Tour d’horizon.

Des prothèses de plus en plus proches des vrais membres

Les travaux et recherches sur les technologies haptiques sont en bonne voie de développement. Outre Meta qui travaille sur la mise au point de gants haptiques au toucher virtuel, les chercheurs s’intéressent également, depuis plusieurs années, à la création d’une peau artificielle sensible au toucher. Des chercheurs américains issus de l’Université de Stanford (Californie) comptent parmi ceux à y être parvenus. Dans l’optique d’améliorer le quotidien des personnes amputées en dotant les prothèses d’une peau qui perçoit le toucher, ils ont développé un premier prototype expérimental en 2015. La peau artificielle ainsi conçue embarque des capteurs de pression et des circuits organiques souples qui traduisent le toucher mécanique en signaux sensoriels numériques grâce à l’optogénétique. Toutefois, des défis, notamment en termes d’alimentation électrique, restent à relever pour espérer voir les prothèses équipées de peau artificielle sensible se généraliser dans un futur proche ou lointain.

Une peau artificielle sensible, fonctionnant à l’énergie solaire

L’alimentation en énergie étant l’un des principaux défis à relever concernant la généralisation des peaux synthétiques sensibles sur les prothèses, d’autres chercheurs se sont penchés sur la question. Ces derniers, issus de l’Université de Glasgow (Grande Bretagne) ont trouvé comme solution de doter la peau artificielle de capteurs photovoltaïques. Ils ont réussi à créer une prothèse bionique enveloppée de la peau synthétique, une avancée prometteuse dans le développement de prothèses qui restaurent le sens du toucher. À terme, une telle invention pourrait révolutionner le domaine médical en éliminant notamment la sensation du membre fantôme que ressentent les personnes amputées avec une simple prothèse imprimée en 3D. Par ailleurs, cette peau artificielle sensible au toucher pourrait également servir à d’autres fins dans un futur proche, notamment pour créer des coques intelligentes pour smartphone ou des pavés tactiles sensibles pour PC.