Fantastiques lombrics et maraude des myriapodes : les merveilles du jardin / iStock.com - Алексей Филатов

Fantastiques lombrics et maraude des myriapodes : les merveilles du jardin

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Jardiner est un art qui implique une bonne connaissance du sol à cultiver. Loin d’être un simple support à la culture, qu’il faut nourrir et arroser, ce dernier s’avère beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît. Le sol constitue à lui seul tout un écosystème de petits êtres vivants à part. Son équilibre et sa fertilité reposent sur la présence de cette biodiversité.

Le sol des forêts, des prairies, ou même d’un jardin particulier, est un milieu vivant qui abrite une incroyable diversité d’invertébrés. Des lombrics, ou vers de terre, aux escargots, en passant par les myriapodes, sans oublier les minuscules nématodes et protozoaires qui colonisent la surface en nombre, le sol est un festival de petites bêtes. Cette foule a un rôle : celui d’agents décomposeurs. Décryptage.

Une myriade d’êtres vivants à nos pieds

À l’image de l’écosystème, complexe et synergique, le sol ou la pédosphère repose sur les actions combinées d’une myriade de petits êtres vivants qui peuplent sa surface et ses profondeurs en nombre. Un seul mètre-carré du sol jardinier, riche en humus et enrichi en matières organiques, peut contenir jusqu’à 800 lombrics et 200 arachnides du sol qui, à l’instar des araignées qui vivent dans la maison, endossent un rôle pivot de prédateur et de décomposeur. Bien qu’il apparaisse statique et immuable en apparence, le sol est en réalité un milieu qui grouille de vie, sous les actions combinées des millions d’individus invertébrés qui y résident. Catégorisés en microfaune, mésofaune et macrofaune suivant leur taille, ces derniers sont le support actif de la qualité biologique du sol.

La macrofaune, les recycleurs de matière organique

Le sol, si l’occasion lui en est laissée, fonctionne à son optimum et est capable de se suffire dans les conditions optimales, grâce à sa colonie de macrofaunes. La permaculture, ou le retour au naturel dans la culture de son jardin ou de son potager, repose sur ce principe. Comme mère Nature fait bien les choses, le sol s’est naturellement doté de ses propres petits ingénieurs qui s’assurent d’entretenir sa fertilité et sa qualité. Il est notamment question des lombrics qui, en se nourrissant des débris végétaux présents à la surface, participent activement à la fragmentation de la matière organique qui servira ensuite à nourrir le sol. Les autres individus de cette catégorie du pédofaune, pour ne citer que les myriapodes, les fourmis, les limaces et les larves d’insectes, occupent tous un rôle majeur dans l’enrichissement organique du terrain colonisé.

Les architectes naturels du sol, la garantie d’un sol de qualité

Au-delà de leur immense contribution chimique et organique au bien-être du sol de culture, les lombrics, les myriapodes et autres membres de la macrofaune de la pédosphère, s’en veulent également les architectes. En creusant des galeries et des tunnels dans les profondeurs du terrain, pour permettre leur libre déplacement, les lombrics ameublissent le sol et entretiennent sa porosité. Les éléments fertiles présents dans le sol s’en retrouvent brassés et mieux répartis. Résultat, le sol jouit d’une plus grande fertilité, d’une meilleure aération et d’une filtration d’eau adéquate. Ainsi, la prochaine fois que vous fertilisez votre pelouse au naturel grâce au mulching, vous saurez ce qui se trame dans le sol de votre jardin !

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