La sauvegarde des jardins collectifs et familiaux : un enjeu pour la biodiversité / iStock.com - julief514

La sauvegarde des jardins collectifs et familiaux : un enjeu pour la biodiversité

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Lieux d’échanges sociaux, trésors culturels chargés d’histoire, les jardins familiaux et collectifs, répartis un peu partout, subissent la pression de l’urbanisation. La verdure et les petites parcelles de nature dans les villes sont grignotées à petit feu par un paysage de béton et de ciment. Cependant, l’urgence climatique, la volonté de se reconnecter avec la nature et de maintenir un certain niveau de verdure dans le décor urbain incitent à la sauvegarde de ces espaces partagés.

Le concept des jardins collectifs a vu le jour durant la Révolution industrielle au XIXe siècle. Ces parcelles de terre allouées par la municipalité aux résidents de la commune devaient alors servir de lieux de production alimentaire et sociale. Fruits et légumes y sont cultivés, des liens de proximité s’y développent et surtout, la biodiversité y est préservée. La sauvegarde des jardins familiaux et collectifs s’inscrit dans la végétalisation des milieux urbains et de manière plus globale, dans le maintien de la biodiversité. Tour d’horizon.

Un pilier de l’agriculture locale

Véritables oasis de verdure dans un paysage graduellement dominé par les bâtiments et le bitume, les jardins collectifs perdurent à l’heure de l’urbanisation massive. Ces espaces tenus collectivement par les habitants d’un quartier ou d’une ville ont initialement été mis en place pour leur permettre de cultiver ensemble des fruits et légumes. Les jardins familiaux s’inscrivent dans la promotion de l’agriculture locale. Au fil des années, le concept a évolué. Les jardins collectifs accueillent toujours les résidents alentour pour jardiner, mais pas seulement. L’accent est mis sur le tissage de liens sociaux que permettent ces espaces de rassemblement. Les jardins partagés, où tout le monde cultive sa propre parcelle de terre pour sa propre consommation, font ainsi leur apparition.

Une démarche écologique urbaine

Dans la lutte mondiale contre le réchauffement climatique, le maintien de la biodiversité est crucial. Les jardins collectifs et partagés servent justement de refuges urbains à la biodiversité. Tout comme les arbres sont les précieux alliés de l’humanité contre le changement climatique, les jardins familiaux ont également leur rôle à jouer dans cet ordre. De là découle l’intérêt de les préserver contre la pression croissante de l’urbanisation des espaces verts. En effet, au rythme auquel la planète se dégrade, l’Homme se doit de protéger la nature et la biodiversité sous toutes ses formes, y compris les jardins collectifs. Par ailleurs, ces espaces participent au verdissement des grandes métropoles.

Un milieu d’interaction sociale privilégié

Au-delà de leur dimension économique et écologique, les jardins collectifs sont des lieux de socialisation. Les voisins se donnent rendez-vous dans ces sortes de fermes urbaines situées dans les grandes villes pour jardiner, se rapprocher de la nature et échanger les uns avec les autres. Les jardins familiaux reflètent l’efficacité de l’effort collectif dans la protection de la biodiversité. S’en priver au profit de l’extension des constructions humaines serait détruire une oasis de biodiversité urbaine, un lieu d’échange social et une source de produits alimentaires locaux.

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