Les mal nommées mauvaises herbes, facteurs de préservation de la biodiversité

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Les mal nommées mauvaises herbes, facteurs de préservation de la biodiversité / iStock.com - duaneellison
Les mal nommées mauvaises herbes, facteurs de préservation de la biodiversité / iStock.com - duaneellison
Contrairement aux frelons asiatiques, qu’il convient de combattre pour préserver la biodiversité, les mauvaises herbes ne sont en réalité pas si mauvaises qu’on le pense. Si certaines d’entre elles se révèlent essentielles au bien-être de la biodiversité, d’autres sont parfaitement comestibles. Voici l’essentiel à savoir concernant ce sujet.

Quelles nuisances occasionnent les adventices au jardin ?

Les adventices sont appelées mauvaises herbes du fait de leur compétition avec les plantes cultivées par le jardinier. En effet, elles entrent en compétition avec ces dernières pour l’eau, les nutriments, la lumière, ainsi que l’espace. Leur niveau de nuisance est déterminé selon leur nombre, les ressources disponibles et la tolérance des plantes cultivées vis-à-vis de cette concurrence.

D’autre part, les adventices peuvent aussi constituer des réservoirs de maladie ou de ravageurs qui s’attaquent aux plantes cultivées. Sinon, leur caractère indésirable peut aussi se traduire par le fait qu’elles soient allergènes, irritantes, toxiques, parasites ou encore invasives.

Le fait qu’elles ne permettent pas d’offrir un beau jardin en fait aussi parfois de mauvaises herbes.

Quels sont les avantages apportés par les mauvaises herbes ?

Le fait de tolérer les mauvaises herbes renforce la diversité dans le jardin, permettant ainsi d’instaurer un équilibre écologique qui participe à la régulation naturelle des maladies et ravageurs. Ainsi, il convient de déterminer si les nuisances causées par les adventices sont acceptables ou non avant de les éliminer.

En effet, sachez que si certaines mauvaises herbes peuvent abriter des formes de vie avantageuses pour le jardin, d’autres protègent le sol contre le soleil, les précipitations ou encore l’érosion due au vent. Sinon, certaines d’entre elles peuvent également enrichir le sol en humus, aérer le sol grâce à leur système racinaire ou tout simplement offrir un côté plus esthétique au jardin.

D’autre part, sachez également que certaines mauvaises herbes font office de plantes bio-indicatrices. Autrement dit, elles représentent des indicateurs de confiance concernant les carences ou excès en certains éléments du sol.

Les mauvaises herbes : utiles en permaculture

En permaculture, sachez que les mauvaises herbes peuvent parfaitement servir d’engrais ou encore de paillage.

Les adventices peuvent par exemple remplacer les engrais verts. En effet, mélangé à de la terre superficielle, le tapis végétal qu’elles forment en automne permet de façonner des buttes et nourrir le sol.

Pour les utiliser comme paillage, au printemps, il faut d’abord les couper, puis les laisser se décomposer. Une fois désagrégées, vers le mois de mai, elles peuvent être installées entre les cultures comme paillage, tout en servant de fertilisant.

4 mauvaises herbes comestibles

Voici 4 adventices pouvant être consommées :

  • Le coquelicot

Si les pétales du coquelicot s’utilisent en pâtisserie, ses graines s’utilisent en boulangerie pour la préparation de pain. Ses capsules vertes entrent parfaitement dans la préparation de salages grâce à leur goût d’amande. D’ailleurs, sachez que cette plante peut être consommée à tous les stades de son développement, que ce soit les pousses, les jeunes feuilles ou les boutons floraux.

  • Le chénopode

Faisant partie de la famille des épinards ou encore des betteraves, les feuilles de cette plante se préparent en salade ou se mélangent dans un plat chaud. Ses graines quant à elles se cuisinent comme le quinoa.

  • La mauve sylvestre

Les feuilles de cette plante peuvent parfaitement intégrer les salades ou les poêlées. D’autre part, elles permettent également de rendre les soupes plus onctueuses.

  • La bardane sauvage

Cette plante présente un goût similaire à celui de l’artichaut, en particulier ses tiges. Ses feuilles quant à elles ne présentent pas d’intérêt gustatif.

D’un autre côté, sachez aussi que certaines adventices sont des plantes mellifères qui nourrissent les abeilles toute l’année.