Foodporn : le phénomène devient universel

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Foodporn : le phénomène devient universel / iStock.com - andresr
Foodporn : le phénomène devient universel / iStock.com - andresr

Malgré son appellation, le “food porn” n’est pas une pratique sexuelle à la mode, mais une activité consistant à prendre en photo sa nourriture pour partager les images sur les réseaux sociaux. Très en vogue actuellement, ce phénomène fait le bonheur des restaurants.

Depuis quelques années, le food porn gagne du terrain sur les réseaux sociaux. Facebook, Twitter et Instagram sont inondés de photos de plats qui donnent l’eau à la bouche.

Bref historique

Bien avant son apparition sur Twitter en 2007, le food porn existait déjà aux États-Unis. En 1977, le New York Review of Books utilisait le terme “gastroporn” dans un article concernant un nouveau livre de cuisine publié par le chef Paul Bocuse. Dans les années 1980 et 1990, le food porn désignait des spots publicitaires quasi érotiques mettant en scène des produits alimentaires. Aujourd’hui, le terme food porn désigne tout simplement les photos de nourritures appétissantes publiées sur les réseaux sociaux.

Un phénomène de société

Face à l’ampleur prise par le food porn depuis quelques années, les réseaux sociaux se sont adaptés en créant des communautés. Ainsi, Twitter a conclu un partenariat avec de nombreux influenceurs et chefs cuisiniers chargés de partager leurs créations culinaires sous le hashtag #foodlock. Le réseau social entend également fédérer les passionnés de cuisine autour de son Twitter Food Council animé par la chef new-yorkaise Alex Guarnaschelli. De son côté, la chaîne “Tasty” propose sur Facebook des vidéos d’une minute détaillant des préparations culinaires. De nombreux particuliers s’adonnent aussi à cette pratique en publiant des photos de leur assiette sur les réseaux sociaux. Au Japon, l’heure est au “Dorosha” consistant à prendre des photos aériennes de nourriture à l’aide d’un drone.

Des avis partagés

Certains restaurateurs se réjouissent des opportunités commerciales créées par le food porn. Ainsi, le restaurant éphémère londonien The picture house proposait à ses clients de régler l’addition avec une photo et non de l’argent. Pour d’autres, cette pratique est source de frustration. Certains chefs récalcitrants évoquent une mauvaise qualité des images pouvant nuire à leur réputation tandis que d’autres y trouvent une atteinte à leur propriété intellectuelle. En effet, les plats peuvent être recopiés par des concurrents. Pour signifier leur réticence envers le food porn, des restaurateurs n’hésitent pas à apposer sur leur carte un logo représentant un appareil photo barré.

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