Le genre littéraire de la science-fiction fait partie des plus prospères à l’heure actuelle. Ces ouvrages évoquent ce à quoi pourrait ressembler le futur de la société humaine. L’approche adoptée par l’auteur, au-delà d’être fictionnelle, permet également de classer l’ouvrage dans un sous-genre spécifique. Il peut ainsi aborder une histoire post-apocalyptique ou une uchronie, sans oublier l’incontournable dystopie. Les œuvres dystopiques figurent, sans nul doute, parmi les plus populaires du genre. Ces histoires sombres sont le reflet des incertitudes qui pèsent sur l’avenir de la société actuelle.
Une dystopie est, par définition, l’incarnation littéraire du cauchemar sociétal. S’il s’agit de récits imaginaires, nés de l’inventivité des auteurs, les romans dystopiques invitent également à s’interroger sur les aspects de la société. Zoom sur quelques titres qui valent la peine d'être lus.
Le cercle de Dave Eggers
Les avancées technologiques, toujours plus innovantes, toujours plus improbables, s’enchaînent à grande vitesse dans la société actuelle, parallèlement à l’essor des villes intelligentes. Notre quotidien se digitalise progressivement, à mesure qu’Internet devient un élément incontournable. Cette dépendance grandissante pousse à se demander ce qu’il adviendra dans un futur plus ou moins proche. L'œuvre dystopique de Dave Eggers, intitulé Le cercle, invite à se pencher sur le sujet.
Ce livre, qualifié unanimement par les critiques comme étant “la meilleure dystopie publiée depuis des années” met en perspective les risques qu’impliquent la virtualisation du quotidien et la généralisation d’Internet. L’auteur y décrit, de manière terrifiante, les dangers potentiels que représentent les nouvelles technologies et l’incidence qu’elles pourraient avoir sur la société future.
Soleil vert, une œuvre de Harry Harrison
Dans la catégorie des récits d’anticipation dystopique, Soleil vert de Harry Harrison mérite un clin d'œil particulier. Ce roman pousse le lecteur dans une spirale de réflexion sur les conséquences éventuelles et catastrophiques de la surpopulation et de l’épuisement des ressources à la surface du globe. À quoi ressemblerait la société d’ici quelques années si la population mondiale, aujourd’hui portée à 8 milliards d’humains sur la planète, continuait à s’élargir sans restriction ?
Soleil vert décrit, sur ces bases, un monde dystopique et cauchemardesque dans lequel l’Homme se bat pour trouver de quoi se nourrir et s’hydrater. Cette lecture est d’autant plus frappante dans la mesure où la situation dépeinte dans le récit imaginaire s’avère très proche de la situation actuelle. De quoi donner des sueurs froides.
L’oiseau d’Amérique de Walter Tevis
Le développement accentué de l’intelligence artificielle au cours des dernières années a grandement bénéficié à la société actuelle. Pour autant, beaucoup continuent de s’interroger sur les risques que pourraient éventuellement comporter les avancées de l’intelligence artificielle (IA) pour l’humanité. En effet, que se passerait-il si, tel un roman dystopique, les robots intellectuellement surdéveloppés prenaient le contrôle ? Walter Tevis développe cette réflexion dans son ouvrage L’oiseau d’Amérique, un récit qui décrit la fin de la civilisation humaine, dépassée par l’IA.