5 idées reçues sur la banane

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5 idées reçues sur la banane / iStock.com - margouillatphotos
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La banane, fruit exotique par excellence, traine dans son sillage un certain nombre de préjugés. Les sportifs la consomment pour ses (trop) riches apports nutritionnels, les diabétiques devraient éviter d’en manger, et gare à celui qui marcherait sur sa peau ! Bourrative, trop riche, trop sucrée, hypercalorique, glissante : voici l’occasion de déconstruire 5 idées reçues sur la banane.

La banane est hypercalorique

Faux. Cette idée préconçue provient du fait que la banane est un fruit à chair dense. Une fois consommée, elle engendre donc un rapide et durable sentiment de satiété. A titre de comparaison : 100 grammes de yaourt nature contiennent environ 85 calories, alors que, dans 100 grammes de banane, l’on compte 72,3 calories. D’un point de vue nutritionnel, l’apport calorifique de la banane se rapproche plus de celui du raisin blanc que de celui d’un yaourt.

La banane fait grossir

Faux. Bien entendu, la banane ne fait pas plus grossir que n’importe quel autre fruit. Tout est une question d’équilibre et de proportion. Dans le cadre d’un régime, la banane peut notamment s’avérer être une alliée de poids. Elle est en effet riche en sucrose, fructose et glucose, trois sucres naturels facilement assimilés par l’organisme. L’apport nutritionnel de la banane ne s’arrête pas là : elle est riche en amidon, en potassium, en magnésium, en vitamines B et E. Son apport minéral et sa forte teneur en vitamine E en font une partenaire de choix pour les sportifs. Elle aide à lutter efficacement contre la fatigue musculaire, les crampes et les courbatures. Ces propriétés sont communes à la banane fraîche et à la banane séchée.

La banane ne favorise pas la digestion

Faux. La banane contribue depuis la nuit des temps à la digestion des êtres humains. Sa chair sucrée et moelleuse contient un grand nombre de fibres spécifiques qui favorisent la santé des bactéries présentes dans l’intestin. Les fibres sont essentielles au bon fonctionnement du transit intestinal, une carence pourrait engendrer des troubles digestifs plus ou moins importants, comme la constipation ou la diarrhée. A titre d’exemple, une portion de 100 grammes de banane contient près de 2,6 g de fibres soit légèrement plus qu’une portion de 100 grammes de pomme (2,4 g). Le fruit possède également des propriétés antiacides qui permettent de soulager les brûlures d’estomac. La banane assure donc la santé du système digestif et participe à la régulation du transit.

La banane ne doit pas être consommée par les diabétiques

Vrai et faux. La consommation de la banane par les personnes devant réguler leur taux de sucre dans le sang n’est pas nécessairement contre-indiquée. L’indice glycémique de la banane n’est en effet pas particulièrement plus élevé que celui d’un autre fruit. Une banane bien mûre présente un indice glycémique dit « modéré », compris entre 56 et 69. L’indice glycémique varie en fonction de la maturation du fruit. L’IG d’une banane verte est de 35, alors que celui d’une banane plantain cuite est de 70. Les professionnels de la santé conseillent toutefois de limiter les portions pour garder la maîtrise sur l’apport en glucides.

La peau de banane est glissante

Vrai et faux. Amateurs de Mario Kart, un mythe s’effondre : non, la peau de banane n’est pas particulièrement glissante, du moins pas plus qu’un autre fruit, et certainement pas au point de causer une sortie de route d’un Luigi et de son véhicule de course. Dans les faits, la peau de banane sournoisement jetée au sol ne représente pas un danger notable. La peau de banane n’est en théorie pas plus glissante que celle d’un autre fruit mûr. Cette idée reçue à caractère de légende urbaine aurait pris racine dans la seconde moitié du XIXème siècle aux Etats-Unis. Les urbains, découvrant le fruit exotique, jetaient leurs ordures sur le trottoir. Les peaux de bananes jonchaient ainsi les espaces publics, devenant symbole d’incivilité et provocant des chutes accidentelles. Le gag récurrent de l’homme glissant sur une peau de banane s’est ensuite popularisé via les planches de dessins comiques ou les films muets.