Après l’accident mortel survenu à Tempe (Arizona), Uber a décidé de suspendre tous les tests de son véhicule autonome aux États-Unis durant un temps indéfini. Au-delà de la polémique, ce malheureux évènement a relancé de nombreux débats d’ordre technique ou même éthique. Les voitures autonomes sont-elles dangereuses ?
Le 18 mars 2018, une automobile sans chauffeur d’Uber a été impliquée dans un accident mortel à Tempe (Arizona). Avec le décès de cette piétonne, les détracteurs de cette technologie reviennent sur le devant de la scène et campent plus que jamais sur leur position. De son côté, la société à l’origine du projet suspend tous ses tests et n’a pas encore renouvelé ses demandes d’autorisation qui ont expiré le 31 mars. Affaire à suivre…
Technologie en phase de test
Au cours d’un test, tôt ou tard, un incident doit se produire pour révéler les lacunes du système utilisé et permettre de procéder à des améliorations. Malheureusement, à Tempe, la perte d’une vie humaine est à déplorer. Le 18 mars 2018, une piétonne a en effet été percutée par une voiture autonome d’Uber. Depuis, les véhicules sans chauffeur ont suscité une vive polémique et alimentent les débats sur les robots, l’intelligence artificielle, voire la technologie en général. Les détracteurs du concept bénéficient pour leur part d’un argument de plus en leur faveur.
De leur côté, les ingénieurs, les techniciens et les professionnels du secteur l’ont déjà prédit dès le lancement de ces tests en condition réelle. Il aurait été peu probable d’exclure les risques d’accident en raison des nombreux paramètres à prendre en compte sur la route (personnes et objets mouvants ou immobiles, complexité des interactions entre les différents éléments présents sur la route et sur le bord de la chaussée, etc.). Au final, le fait est que la technologie développée par Uber n’est pas encore au point et le système de sécurité présente des failles particulièrement dangereuses.
Uber : comment gérer l’après Tempe ?
Après l’accident de Tempe, Uber a immédiatement suspendu les tests de voitures autonomes en Arizona et en Californie. Par ailleurs, selon le porte-parole de la société : “Compte tenu de cela, nous avons décidé de ne pas présenter une nouvelle demande de permis en Californie en sachant que nos véhicules autonomes ne vont pas opérer dans l'État dans un avenir immédiat”. Cette mesure concerne également les tests de voitures sans chauffeur menés par Uber en Pennsylvanie et à Toronto.
Le DMV (Department of Motor Vehicles ou département des véhicules automobiles) californien a confirmé cette information en ajoutant que l’autorisation d’Uber n’a pas été renouvelée. De plus, l’organisme ne délivrera aucune nouvelle autorisation sans avoir analysé les résultats des enquêtes sur l’accident de Tempe. L’Arizona, pour sa part, a décidé de bloquer les véhicules autonomes de l’État.