Bien-être animal : ce qui va changer en 2022

Publié le 

Bien-être animal : ce qui va changer en 2022 / iStock.com - JackF
Bien-être animal : ce qui va changer en 2022 / iStock.com - JackF

La France s’engage à petits pas sur le chemin de la sensibilisation aux enjeux de la cause animale. Des discussions portant sur le sujet ont, pour la plupart, abouti sur des prises de décisions favorables, notamment dans le secteur de l’élevage. L’année 2022 verra ainsi se concrétiser de nouvelles mesures visant à mettre en avant la responsabilité des éleveurs dans le respect du bien-être des animaux.

Parallèlement à l’éveil de la conscience écologique, la sensibilisation sociétale au bien-être animal, déclenchée par le lever du voile sur la cruelle réalité des élevages, semble en bonne marche. Zoom sur les changements attendus pour 2022.

Un référent pour superviser le bien-être des animaux d’élevage

Faisant suite à l’instauration d’un certificat obligatoire à l’adoption d’un animal de compagnie pour limiter les cas de maltraitance, un arrêté officiel portant sur le bien-être animal dans l’élevage a été publié en date du 29 décembre 2021. Il vient confirmer les modalités d’un décret de décembre 2020. La nouvelle loi, officiellement entrée en vigueur le 1er janvier dernier, contraint toutes activités d’élevage à la désignation d’un référent “bien-être animal“. Ce référent, pouvant être l’éleveur responsable lui-même ou un employé, aura pour rôle de garantir le bien-être et le traitement convenable des animaux élevés. Cette obligation s’étend à tous les types d’élevage, des animaux de rente aux animaux domestiques, en passant par les animaux sauvages apprivoisés. Le suivi d’une formation obligatoire sera d’ailleurs imposé aux référents désignés dans les élevages porcins et avicoles de même qu’un certificat est à présent obligatoire pour l’adoption d’un animal de compagnie.

L’heure du glas pour le broyage des poussins mâles

Les coups de glas en faveur du bien-être animal s’enchaînent. Tandis que le magazine Elle annonce bannir la promotion de la fourrure de ses pages, le gouvernement français prend une position radicale dans l’élevage des poules pondeuses. Cette activité a longtemps été le théâtre d’un massacre systématique des poussins mâles, qui sont plus de 50 millions par an à se retrouver dans le broyeur après éclosion, pour des raisons de rentabilité. Comme promis par le ministère de l’Agriculture à l’Assemblée nationale de mai 2020, cette pratique témoignant d’une cruauté animale affligeante prend fin à compter du 1er janvier 2022. La France rejoint ainsi l’Allemagne sur le podium des seuls pays européens à avoir passé ce cap. Ceci a été rendu possible grâce à la généralisation d’une technologie de sexage qui permet de distinguer les œufs d’embryons femelles des mâles. Les œufs de ces derniers seront donc détruits bien avant l’éclosion.

En 2022, la castration à vif des porcelets est bannie

L’élevage d’animaux de rente a donné naissance à des années de pratiques choquantes qui ont longtemps été tolérées de par la qualité de production qu’elles garantissent. La castration des porcelets n’en est qu’un exemple parmi d’autres. Cette opération, qui permet d’engraisser la viande et de mieux apprivoiser l’animal, n’a que trop longtemps négligé le bien-être des porcelets par l’absence d’anesthésie. Si la castration des porcelets en soi demeure autorisée, le gouvernement oblige désormais les éleveurs à administrer localement une anesthésie pour éviter de violenter inutilement l’animal.