Bus à 5 euros, TGV à 10 euros… la SNCF passe (vraiment) au low cost

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En 2016, la SNCF va mettre en place de nouveaux dispositifs low-cost. Une offensive de bonne augure pour les usagers - Flickr CC.  / Jean-Louis Zimmerman
En 2016, la SNCF va mettre en place de nouveaux dispositifs low-cost. Une offensive de bonne augure pour les usagers - Flickr CC. / Jean-Louis Zimmerman

La SNCF a dévoilé sa nouvelle stratégie low-cost, jeudi 3 septembre. Au programme : une augmentation des trajets Ouigo, le TGV à bas-coût de l’entreprise ferroviaire. Mais également des voyages en autocar à partir de 5 euros trois fois plus nombreux.

Décidément, la SNCF semble plus que jamais décidée à assumer sa stratégie low cost. Jeudi 3 septembre, celle-ci a ainsi évoqué l’extension du réseau de son TGV à bas coût Ouigo. Dès le premier trimestre 2016, le train bleu ciel et rose desservira dorénavant les gares de Tourcoing (Nord), TGV Haute-Picardie, à proximité d’Amiens (Somme), mais également quelques-unes à l’Ouest de Nantes, Le Mans, Rennes et Angers. Une offre qui s’ajoute, donc, aux gares desservies dans le sud de la France, parmi lesquelles Marseille et Lyon.

D’autre part, côté Île-de-France, les usagers pourront monter dans un Ouigo aussi bien à Roissy-Charles-de-Gaulle TGV qu’à Massy TGV. De quoi permettre d’alléger la facture, car Ouigo propose des billets à partir de 10 euros le trajet, pour certaines destinations. Reste qu’il faut dans ce cas de figure accepter quelques limites : ce TGV à bas coût ne s’arrête qu’au niveau des gares périphériques, ne comporte pas de voiture-bar et limite le port de bagages. Enfin, il est nécessaire de se présenter trente minutes avant le départ, contrôle des billets à quai oblige. La formule a beau sembler stricte, elle n’en demeure pas moins un véritable succès, pour la SNCF. Et pour cause : le directeur de Ouigo, Tanguy Roumegoux, estime aujourd'hui le nombre de passagers à 3,5 millions.

 

À la SNCF, une logique low cost jusque dans les bus

Logique à bas coût oblige, la filiale de transport par autocars de la SNCF iDBUS s’appellera dorénavant Ouibus. Une stratégie offensive à la fois en matière de prix et de concurrence. Il faut dire que depuis la libéralisation du transport par autocars initiée par la loi Macron cet été, la bataille que se livre la dizaine d’opérateurs du secteur est rude. Bien consciente de cet état de fait, la SNCF fait fort : le nombre d’autocars dont elle dispose actuellement va être multiplié par trois, tandis que l’entreprise va doubler au même titre que son offre, en 2016.

Résultat : pas moins de 4 millions de voyages dès 5 euros vont être proposés, pour 130 liaisons et 46 destinations. À noter que toutes les offres de transport de la SNCF seront accessibles via un seul et unique site internet : Voyages-sncf.com. Reste maintenant à savoir si cette stratégie n’aura pas tendance sur la longueur à vampiriser le TGV et les trains classiques.