Dieselgate : Renault également impliqué ?

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Dieselgate : Renault également impliqué ?
Dieselgate : Renault également impliqué ?

Après Volkswagen, c’est au tour de Renault de passer sur le banc des accusés. Après plusieurs mois d’enquête, le tribunal de Nanterre a décidé de transmettre le dossier sur les émissions polluantes des voitures diesel de la marque au parquet de Paris.

Refusant les explications techniques fournies par la marque au losange, le parquet de Paris vient d’ouvrir une instruction pour savoir si Renault a bel et bien trafiqué ses moteurs diesel pour contourner les normes. Trois juges sont chargés de l’enquête.

La Commission Royal à l’origine

La mésaventure de Renault a débuté en 2015 lorsque la Commission Royal avait établi que ses voitures diesel ne respectaient pas les normes européennes malgré les attestations qui indiquent le contraire. Depuis, les agents de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes ou DGCCRF sont intervenus dans les bureaux d’étude de la marque pour tenter de comprendre les origines du problème.

Des voitures destinées aux tests

Il faut savoir que les tests antipollution sont réalisés en laboratoire dans des conditions très différentes de la réalité. Pour réussir, les constructeurs n’hésitent pas à mettre au point des moteurs destinés aux tests, ce qui est théoriquement autorisé par la loi. Dans le cas de Renault, la DGCCRF avait suspecté la marque d’utiliser un logiciel fraudeur pour permettre à ses voitures d’être moins polluantes, et se conformer ainsi aux valeurs indiquées sur le papier.

Une question de performances

D’après Renault, ses moteurs ont été conçus pour passer les tests sans avoir besoin d’un quelconque logiciel. Cependant, dès que la température se situe en dessous de 17 °C ou au-dessus de 30 °C, le moteur diesel de la marque voit ses performances chuter à tel point que la désactivation du dispositif antipollution est nécessaire. Cette pratique est pourtant autorisée par la règlementation européenne.

Des mauvais choix

La DGCCRF table maintenant sur le choix des ingénieurs pour mettre au point des moteurs diesel moins chers. En effet, si PSA équipe ses voitures diesel d’un moteur SCR utilisant un liquide appelé Adblue pour transformer le gaz NOx en azote et en eau, Renault a opté pour une technologie moins chère, mais plus polluante. Pour se justifier, la marque au losange et son PDG Carlos Ghosn ont fourni une réponse cinglante selon laquelle cette économie sur le diesel serait due aux investissements massifs dans les voitures électriques. Affaire à suivre.