Opodo, Go Voyages... ces comparateurs de vols sanctionnés pour tromperie

Publié le 

Le gouvernement a annoncé mercredi matin qu’une dizaine de sites de voyages, à l’instar d’Opodo, Go Voyages ou Easyvoyage, devraient prochainement faire l’objet de lourdes sanctions. Une information qui tombe au lendemain de la présentation des premiers comptes rendus de l'enquête initiée depuis un an par la Direction générale de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF).

Go Voyages, Opodo, eDreams.fr ou encore Easyvoyage sont dans ligne de mire de l’État. Comme l’a évoqué mercredi matin le gouvernement, des procédures contre ces derniers ont été lancées. En pratique, une vingtaine de comparateurs de prix ont été passés au peigne fin par la Direction générale de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF) en l’espace d’un an. Résultat, une dizaine d’entre eux devraient donc faire l’objet de lourdes sanctions. En cause : une accusation de tromperie à l’égard du consommateur, soumis à une facture finale ne correspondant pas à celle initialement affichée.

À noter dans le détail que tous les comparateurs en cause permettent d’acheter un billet d’avion pour n’importe quelle compagnie aérienne, qu’elle soit "low cost" ou régulière. Problème : si ces derniers comparent bel et bien les prix des différents billets d’avion, le tarif proposé ne correspond en définitive pas à celui affiché au départ. Ce qui entraîne dès lors un surcoût au moment de saisir le code de carte bancaire.

De nombreux surcoûts trompeurs

En pratique, l’ennui est que parmi les innombrables frais additionnels (dossier, bagages, assurance, mode de paiement, etc.), certains sont inévitables. Or, c’est précisément ce procédé que le gouvernement juge illicite. Pour la secrétaire d’État chargée de la Consommation, Carole Delga, même si certains cas relèvent d’erreurs, d’autres sont quant à eux assimilables à de la tromperie.

Dans pareil cas de figure, la sanction peut-être lourde : deux ans d’emprisonnement et 300 000 euros d’amende. À noter que dans le cas des dix comparateurs concernés, la justice a été saisie à neuf reprises.

Sources : lefigaro, europe1