Exit les PC, les virus envahissent désormais nos smartphones

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Avec la recrudescence des utilisateurs de smartphones et de tablettes, les pirates développent de plus en plus d'applications malveillantes. Pour contrecarrer cette pratique, des développeurs viennent de lancer les premiers antivirus sur le marché.

En France, où près de 30 millions de personnes possèdent un smartphone, mais également dans le monde entier, où les téléphones intelligents ne cessent de croitre, les systèmes Android, iOS et autres Windows Phone sont une cible de choix pour les pirates et les hackers. Ce qui a amené bon nombre de fabricants d'antivirus à développer des solutions pour lutter contre cette pratique. Pour les spécialistes, comme la société de sécurité informatique Trend Micro, le manque de protection de certains systèmes – à l'instar d'Android, à peu près au niveau de Windows il y a dix ans – est flagrant. Ainsi, pas moins de 70 000 applications malveillantes seraient disponibles sur Google Play, comme le confirme Google France.

Des économiseurs d'écran qui volent vos contacts

Pour autant, que faut-il penser, concrètement, des risques ? Au long de l'année 2012, quelque 350 000 menaces ont été enregistrées sous Android. Un score qui pourrait toutefois atteindre le million en 2013, d'après Trend Micro. En témoigne par exemple cette fameuse version du jeu Temple Run 2 – dorénavant retirée du Google Play –, qui envoyait des SMS surtaxés à l'insu des utilisateurs. Ou encore une application disposant de nombreux fonds d'écran "Star Wars" et "Mon Petit Poney" qui avait la fâcheuse tendance d'absorber votre carnet d'adresses sans demander son reste. Enfin, de nombreuses applications espionnent vos moindres faits et gestes de façon à afficher des publicités ciblées sur votre PC lorsque vous utilisez le même moteur de recherche.

Une application sécurité qui nettoie intégralement votre smartphone

 Compte tenu de ce phénomène, Trend Micro vient de sortir le programme "Trend Micro Mobile Security", une suite antivirale consacrée exclusivement à Android. Marge de manœuvre de l'application : la possibilité de vérifier la totalité du contenu du smartphone, de bloquer les URL malveillantes, l'accès à certains sites mais également le phishing. À noter par ailleurs que cette dernière peut aussi filtrer les SMS de numéros courts – la plupart du temps synonyme de publicités –. Enfin, "Mobile Security" peut identifier les applications les plus énergivores et ainsi adapter l'usage du smartphone.

Attention, Trend Micro n'est pas le seul à jouer la carte de l'antivirus puisque McAfee et Symantec (Norton Antivirus) viennent eux aussi de sortir une solution similaire.

Quid des appareils sous iOS ?

Dans le petit monde cloisonné d'Apple, où chaque application serait passée sans relâche au crible avant d'être mise en ligne, les dangers de voir son appareil (iPhone, iPad, iPod Touch) contaminé serait très limité. Ce qui n'a pas empêché la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) de souligner récemment à travers l'étude Mobilitics que de nombreuses applications officielles iOS collectent notamment dans l'ombre d'innombrables données.

Sources : 01net, 20minutes, Trend Micro, CNIL