Fin de la chasse à la baleine pour l'Islande

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Fin de la chasse à la baleine pour l'Islande / iStock.com - lindsay_imagery
Fin de la chasse à la baleine pour l'Islande / iStock.com - lindsay_imagery

Une récente annonce gouvernementale sonne le glas de la chasse à la baleine du côté de l’Islande. En effet, le déclin conséquent de la rentabilité de la pratique rend difficilement envisageable le renouvellement des quotas de pêche pour 2024. Le permis de chasse à la baleine islandais, actuellement en vigueur jusqu’en 2023, sera donc révoqué pour des raisons essentiellement économiques.

Une bonne nouvelle pour les mammifères marins qui habitent les eaux de l’Atlantique Nord ! L’Islande va renoncer à la chasse à la baleine qu’elle pratique depuis 2003. Zoom sur les détails.

L’avantage économique de la chasse à la baleine remise en question

Tandis qu’en France, la chasse aux tourterelles des bois est momentanément suspendue pour la saison, l’Islande en décide autrement pour l’activité marine de ses baleiniers. Dans un communiqué publié en ce début de février 2022, le gouvernement de l’île nordique aux 370 000 résidents annonce la mise à l’arrêt imminent de la chasse à la baleine. Pour rappel, l’Islande s’était initialement opposée à l’interdiction mondiale de la chasse commerciale à la baleine promulguée par la Commission baleinière internationale (CBI) en 1986. Depuis, l’île fait partie d’un groupe restreint de pays, aux côtés du Japon et de la Norvège, à encore harponner ces cétacés. Néanmoins, à compter de 2024, le statut islandais sur la chasse aux cétacés va évoluer. Son ministre de la Pêche, aussi membre du parti écologiste du pays, attribue cette décision au manque de profit économique généré par l’activité.

Un quota de chasse qui n’expire qu’en 2023

La dernière réévaluation islandaise du quota de chasse à la baleine remonte à 2019. Dès lors, la prise annuelle de 209 rorquals communs, une espèce succédant à la baleine bleue en termes de taille, et de 217 petits rorquals, ou baleine de Minke, a été décidée. Ce permis est effectif jusqu’au début 2024. Techniquement parlant, les pêcheurs islandais peuvent donc encore s’adonner à cette activité controversée, mais strictement réglementée qu’est la chasse à la baleine. Pourtant, au cours des trois dernières campagnes, une seule baleine de Minke a été harponnée dans les eaux islandaises durant l’été 2021. L’ultime saison de chasse fructueuse remonte à l’année 2018. Depuis, l’activité s’est calmée au point où les deux entreprises islandaises, pionnières de la pratique, sont complètement à l’arrêt depuis 2020.

Le retour en force du Japon sur la scène

L’Islande pratique, jusqu’à ce jour, la chasse à la baleine à des fins purement commerciales. Sachant qu’un seul Islandais sur 100 reconnaît consommer de la viande de baleine, les produits de cette chasse sont essentiellement écoulés sur le marché japonais. Cependant, en 2019, le Japon a soudainement décidé de reprendre cette pratique, après avoir été membre de la CBI trois décennies durant. Ainsi, le pays du Soleil levant est désormais capable de subvenir à ses propres besoins en termes de consommation de baleine, qui ne représente pourtant que 0,1% de sa consommation globale. Toujours est-il que cette reprise de l’activité nippone a mis à mal la chasse à la baleine islandaise, d’où sa mise à l’arrêt.

En France, la chasse à la marmotte est, quant à elle, toujours autorisée.