Quand le froid extrême permet de sauver des vies

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Image tirée du film The Revenant - copyright New Regency Pictures
Image tirée du film The Revenant - copyright New Regency Pictures

Le froid extrême préserverait le cerveau et les organes, permettant ainsi de sauver des vies. Ce cas s’est produit en 2014 lorsque Justin Smith a été ramené à la vie après être resté 12 heures enfoui dans la neige par-20°C.

Le froid extrême peut certes entraîner la perte de connaissance et la mort. Mais dans certains cas, celui-ci permettrait également de conserver le cerveau et les organes. Il protégerait ainsi des dommages cérébraux causés par l’état comateux.

Lorsque Justin Smith a été retrouvé par son père en février 2014, il avait les lèvres bleues et son cœur avait cessé de battre. Les urgentistes de l’hôpital local lui ont fait des massages cardiaques durant deux heures. Smith a ensuite été transféré dans un autre établissement pour une réanimation avec une machine à oxygénation qui a relancé les battements du cœur. Les médecins ont été sidérés de constater que son cerveau était alors intact.

Comment les organes ont-ils ainsi été préservés ?

Dans de nombreux cas, le froid diminue le rythme cardiaque et entraîne la mort. Dans celui de Justin Smith, le rythme de refroidissement de son corps a permis de préserver ses organes. Le froid extrême a ralenti le métabolisme, réduisant ainsi les besoins en oxygène des cellules. La congélation a permis à son cerveau de retrouver son fonctionnement normal. Smith a cependant perdu ses orteils et ses deux auriculaires.

Des expérimentations en cours

Des expérimentations ont été menées aux États-Unis pour préserver par le froid les organes des personnes admises aux urgences. Dans un établissement de Pittsburgh, les urgentistes injectent une solution saline aux personnes blessées par balle pour faire baisser leur température corporelle. Cette méthode permettrait de gagner du temps et de préserver le cerveau. Ce traitement en est aujourd’hui au stade expérimental. Le froid est cependant utilisé pour soigner les prématurés souffrant d’un traumatisme cérébral. Les nourrissons sont installés sur une couverture permettant de réduire de 6°C leur température corporelle. Les médecins gagnent ainsi 72 heures pour administrer les soins nécessaires.

 

Sources : slate, 7sur7